Wall Street résiste, mais Dell et HP Inc rament




Pendant que les indices américains se la jouent athlètes olympiques et grimpent à la corde, Dell et HP Inc traînent la patte, façon sprinteurs en fin de carrière. Avec une inflation qui reste sous contrôle et un indice des prix PCE pile dans les clous, les marchés ont le vent en poupe. Mais attention, certaines valeurs se prennent les pieds dans le tapis… et pas qu’un peu

Vers 17h30, le Dow Jones s’offre un petit +0,33 % à 43 381 points, pendant que le Nasdaq fait un saut de cabri à +0,24 % à 18 588 points. Tout roule, l’économie américaine semble digérer ses excès sans trop d’indigestions, et la Fed peut continuer à jouer les équilibristes sur son fil inflationniste.

Sauf que tout le monde ne trinque pas au champagne. Chez Dell et HP Inc, c’est plutôt l’heure de serrer les dents et de compter ses sous. Le premier dévisse de 5,62 % à 101,77 dollars, tandis que le second plonge de 7,27 % à 30,72 dollars. La faute à des perspectives qui sentent plus la feuille d’impôt que la prime de fin d’année.

Dell : un bénéfice qui grimpe, une marge qui déprime

Dell pensait jouer sur du velours avec un bénéfice net en hausse de 27 % à 1,53 milliard de dollars (2,15 dollars par action). Corrigé des petits arrangements comptables, ça monte même à 2,68 dollars, soit un poil au-dessus des attentes. Mais voilà, le marché, toujours plus capricieux qu’un trader sans caféine, s’est focalisé sur la marge brute en recul. Et quand on parle de marge dans la tech, c’est un peu comme parler de niveau de batterie sur un vieux smartphone : si ça descend trop vite, c’est la panique.

Côté revenus, Dell affiche +7 % à 24,9 milliards de dollars, légèrement au-dessus des 24,6 milliards attendus. Mais allez expliquer aux investisseurs qu’un bon chiffre d’affaires ne compense pas une marge en berne…

HP Inc : une photocopie bien pâlichonne

Chez HP Inc, l’ambiance est aussi joyeuse qu’une réunion de service après un licenciement collectif. Au premier trimestre, le bénéfice net dégringole de 9 % à 565 millions de dollars (59 cents par action). Même hors éléments exceptionnels, on atteint 74 cents par action, soit juste ce qu’attendait le marché.

Le chiffre d’affaires ? +2,4 % à 13,5 milliards de dollars, pile dans les prévisions. Mais là encore, les investisseurs ne se laissent pas séduire aussi facilement. Les perspectives annoncées sont aussi plates qu’une feuille sortie d’une imprimante à court de toner. Et pour une boîte qui vend des imprimantes, c’est un peu la honte.

Inflation : la Fed peut respirer, mais pas trop fort

Du côté des chiffres macroéconomiques, c’est plutôt une bonne nouvelle : l’indice des prix PCE américain affiche une hausse de 2,5 % en janvier, pile dans les prévisions. Sa version « core » (hors énergie et alimentation, parce que bon, faut pas trop compliquer la vie des analystes) grimpe de 2,6 %, là aussi conforme aux attentes.

Les revenus des ménages explosent à +0,9 % sur le mois (contre +0,4 % prévu), pendant que les dépenses, elles, reculent de 0,2 %. Traduction : les Américains encaissent plus, mais ne le dépensent pas tout de suite. Un comportement prudent qui pourrait éviter à la Fed d’avoir à sortir la grosse artillerie sur les taux.

Solventum : le petit malin de la bande

Pendant que certains rament, Solventum, l’ex-division santé de 3M, se frotte les mains. Pour 2025, la boîte prévoit un bénéfice par action ajusté entre 5,45 et 5,65 dollars, un poil au-dessus des 5,49 dollars attendus. Bon, ça reste loin des 6,70 dollars de 2024, mais au pays des marchés financiers, tout est une question de storytelling.

Son chiffre d’affaires du quatrième trimestre grimpe de 1,9 % (2,3 % en organique) pour atteindre 2,074 milliards de dollars. Et avec un free cash flow prévu entre 450 et 550 millions de dollars, Solventum assure ses arrières. Un bon point dans un monde où le cash est roi et où la dette fait trembler plus qu’un banquier à qui on parle de prêt sans garantie.

En résumé, Wall Street continue de tracer sa route, avec des indices qui s’accrochent au sommet. Mais dans cette course effrénée, certains ont du mal à suivre le rythme. Dell et HP Inc boivent la tasse, victimes d’un marché plus exigeant qu’un client de restaurant étoilé.

Pendant ce temps, l’inflation joue les équilibristes, les revenus des ménages grimpent, et Solventum se la joue bon élève. Bref, le grand cirque de la finance continue, avec ses gagnants, ses perdants, et toujours autant de suspense sur la suite du feuilleton économique.

Allez, rendez-vous au prochain épisode, avec en guest-star la Fed et son jeu de dupes sur les taux !


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