Rétrospective marchés 2024 : Quand la bourse fait sa comédie




Cet été 2024, la Bourse s’est comportée comme une star capricieuse d’un film à gros budget : entre drames politiques, retournements de situation et suspense insoutenable, les marchés financiers ont fait tourner la tête des investisseurs. Et cela ne devrait pas s’arranger dans les mois à venir…

L’été s’annonçait déjà rock’n’roll, mais les élections européennes ont mis de l’huile sur le feu. En France, les résultats ont provoqué un séisme boursier qui a fait sauter quelques fusibles chez les traders. Marine Le Pen et son Rassemblement National ont raflé la mise. Face à cela, Emmanuel Macron n’a pas traîné pour dissoudre l’Assemblée, un peu comme on dissout un comprimé effervescent : ça mousse, ça pétille, et on espère que ça soigne le mal. Résultat ? Quand l’Assemblée en dissout plus d’un, on se retrouve avec une Assemblée en trois blocs. Ou comment transformer un projet politique en lego à monter sans notice.

Les marchés, pris dans ce tourbillon de dissensions, ont joué à je t’aime, moi non plus avec la volatilité. Mais ouf, il semble que les programmes les plus extrêmes soient restés dans leurs cartons, bien gardés sous clé. Le portefeuille des investisseurs a eu chaud aux plumes, mais la Bourse française a fini par respirer un bon coup. Champagne ? Non, plutôt du cidre basque pour rester dans le ton.

Trump, Biden, Kamala : À qui le tour ?

De l’autre côté de l’Atlantique, le match de l’été entre Joe Biden et Donald Trump a tourné au fiasco pour le démocrate. Fatigué, Biden semblait prêt à envoyer ses discours en lettre suivie. Pendant ce temps, Donald Trump, égal à lui-même, a fait un show de la trempe de WrestleMania. Puis, plot twist : tentative d’assassinat sur Trump ! Pas de panique, il s’en sort indemne, mais sa cote grimpe comme un ticket de concert sold out.

La pression monte chez les démocrates, et Biden, prié de passer la main à Kamala Harris, laisse planer un suspense digne d’une série Netflix. Entre sondages qui dansent la lambada et Kennedy Jr. qui se désiste, l’Amérique politique fait du zapping en boucle. Pendant ce temps, Wall Street ? Zen, comme un moine shaolin tibétain. Les marchés US s’en fichent royalement de savoir qui aura les clés de la Maison Blanche. Le CAC ? Peut-être un peu plus nerveux. Le CACa nerveux si vous préférez…

Des fluctuations version Haute Voltige

Côté chiffres, ça monte, ça descend, ça zigzague… Les marchés financiers de pays développés ont démarré 2024 en fanfare. Avec +12 % pour le MSCI World, on pourrait presque croire que la Bourse a trouvé le bouton turbo. Sauf qu’en juillet et août, « bam », le VIX (le fameux « indice de la peur ») a fait un saut périlleux à 40. Si le VIX devait choisir un emoji, ce serait probablement un visage inquiet avec des gouttes de sueur.

Les news de la Chine n’ont rien arrangé : les banques locales se sont fait avaler plus vite qu’une glace en plein été. Les créances douteuses se sont empilées comme des crêpes, et la population des petites villes a décidé de mettre les voiles. Résultat : l’immobilier chinois, déjà pas au mieux de sa forme, tire la gueule. Tokyo, elle, a pris une claque monumentale. Un bon gros krach, avec une perte de 12 % en une journée. Les spéculateurs ont fait carry trade, mais c’est eux qui se sont fait carrer au final.

Heureusement, tel le phénix renaissant de ses cendres, la Bourse japonaise a rebondi plus vite qu’un trampoline. On appelle ça l’effet ping-pong. Une chute en août de seulement -1,1 %. Bravo, les gars, mais on a quand même eu chaud !

Jackson Hole : Le Powell show rebat les cartes

Fin août, place au symposium de Jackson Hole, la Fashion Week des banquiers centraux, en un peu moins glamour. Jerome Powell, le boss de la Fed, a laissé entendre que l’heure du premier assouplissement monétaire avait sonné. Et les marchés ont bu ses paroles comme du petit lait. Un petit +1,16 % pour le MSCI World en USD. Pas mal pour une simple conférence.

Mais les taux souverains américains, eux, n’ont pas fait de vagues. Pendant ce temps, Nvidia, ce mastodonte technologique, a dévoilé des résultats meilleurs qu’attendu mais « moins waouh » que prévu. Verdict ? Une correction de -6,40 %. Mais le Dow Jones, lui, a battu son record. C’est un peu comme perdre une pièce dans sa poche mais trouver un billet de 50 sous le canapé.

Sur les marchés actions, le mois d’août a été un peu relax après un pic de volatilité causé par un marché du travail américain en petite forme. Mais globalement, la fête a continué. Les valeurs liées à l’intelligence artificielle (IA) ont pris un coup de mou, et les investisseurs se sont rués sur les petites valeurs cycliques. En Europe, la France a fait son show d’incertitude, mais les marchés européens ont fait avec. Après tout, que vaut la France aujourd’hui à l’international ?

Dans les pays émergents, l’Inde et le Brésil ont tiré leur épingle du jeu, alors que la Chine, la Corée du Sud et Taïwan sont restées dans le rouge. Un vrai mélange d’épices économiques pour cet été.

Focus taux : Les courbes sont tordues, mais ça redresse

Sur les marchés de taux, après l’annonce des chiffres décevants sur le marché du travail US, les rendements à 10 ans américains ont dégringolé. La Fed a promis des baisses de taux pour septembre, histoire de mettre un peu d’huile dans les rouages. Et voilà que la courbe des taux commence à se désinverser. Ouf !

En Europe, les écarts de taux entre la France et l’Allemagne se sont resserrés, mais pas assez pour chanter victoire. L’inflation européenne est tombée à 2,8 %, de quoi rêver à des baisses de taux supplémentaires de la BCE.

Finalement, cet été 2024 aura été riche en rebondissements. Entre politique, volatilité et économies qui tanguent, les marchés financiers ont prouvé qu’ils ne sont jamais à court de surprises. Alors, boulègue ou pas boulègue, une chose est sûre : les prochains mois s’annoncent tout aussi palpitants.


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