Real Madrid : Taclé dans tous les sens par l’Espanyol et par le destin




Coup dur pour les Merengues ! Dans une soirée où tout a semblé aller de travers, le Real Madrid a mordu la poussière face à un Espanyol Barcelone intraitable et revanchard (1-0). Un tacle assassin, une VAR muette et des montants en bois : le scénario était digne d’un mauvais remake pour Carlo Ancelotti et ses hommes. Retour sur un match où le foot a été aussi cruel que le poteau d’un but

Il y a des soirées où tout vous réussit, même quand ça devrait vous coûter cher. Carlos Romero, latéral de l’Espanyol, l’a bien compris samedi. À l’heure de jeu, il fauche Kylian Mbappé d’un tacle par derrière qui aurait fait frémir Roy Keane lui-même. Le genre d’intervention qui, dans un autre univers parallèle, aurait valu un carton rouge direct. Mais voilà, ni l’arbitre ni la VAR n’ont bronché, laissant Romero sur le terrain.

Le Catalan a admis après la rencontre : « J’ai vu Mbappé partir à la vitesse d’un TGV et, dans ma tête, je me suis dit : ‘Là, c’est soit le ballon, soit ses jambes.’ Bon, j’ai pris les jambes… mais je lui ai demandé pardon, hein ! » Un mea culpa qui ne console pas Carlo Ancelotti : « C’est incompréhensible que la VAR n’intervienne pas. Il faut protéger les joueurs, surtout des artistes comme Mbappé. » Résultat : pas de rouge pour Romero. Pire encore, le destin s’en est mêlé…

Une revanche signée Romero : le karma inversé

À la 85e minute, alors que le Real pousse pour arracher la victoire, voilà que ce même Carlos Romero surgit comme une fusée. Sur un contre éclair, il se retrouve à la réception d’un centre parfait et fusille le gardien madrilène. Un but qui claque comme un symbole : le tacleur impuni devient le héros du match. Une histoire qui ferait presque pleurer dans les chaumières… ou rire jaune du côté de Madrid.

Kylian Mbappé avait pourtant fait le déplacement avec ses ambitions habituelles : dynamiter les défenses et planter des pions. Mais face à l’Espanyol, il a surtout récolté des coups. Entre Romero, Lozano et consorts, l’attaquant français a passé une soirée digne d’un cours intensif de lutte gréco-romaine. À la 21e minute, il pensait avoir offert une passe décisive à Vinicius, mais l’arbitre en a décidé autrement, sifflant une faute discutable sur Pol Lozano.

À croire que même la VAR avait décidé de faire grève pour protester contre… on ne sait quoi.

Joan Garcia, le mur catalan

Dans cette soirée noire pour les Merengues, un homme a incarné la résistance héroïque de l’Espanyol : Joan Garcia, gardien de but et nouveau cauchemar des attaquants madrilènes. Vinicius, Bellingham, Rodrygo… Ils s’y sont tous cassé les dents, souvent aidés par des montants capricieux.

À deux reprises, le poteau s’est interposé pour éviter que le Real n’ouvre le score. « Quand la chance tourne, tu ne peux rien faire », a lâché un Carlo Ancelotti dépité. Joan Garcia, lui, pouvait savourer : « Ce genre de match, c’est pour ça qu’on joue au foot. J’ai tout donné, et mes poteaux aussi ! »

De retour de suspension, Vinicius Jr avait à cœur de briller pour relancer son équipe. Et il a cru le faire dès la première période, en ouvrant le score après un superbe mouvement collectif. Mais c’était sans compter sur une décision arbitrale qui, une fois encore, a fait enrager le Real. Faute de Mbappé dans le duel, but annulé.

Vinicius a pourtant tout tenté, mais face à une défense catalane regroupée comme une arrière-garde italienne des années 90, il n’a jamais trouvé la faille.

Un derby madrilène sous haute tension

Cette défaite inattendue du Real Madrid relance le suspense en Liga. Avec seulement un point d’avance sur l’Atlético, les hommes d’Ancelotti vont aborder le derby madrilène sous pression maximale. Et comme si ce n’était pas suffisant, ils devront faire sans Antonio Rudiger, blessé dès la 15e minute. Le défenseur allemand a quitté le terrain, touché à la cuisse gauche. Une absence qui risque de peser lourd face à l’armada offensive des Colchoneros.

Côté Espanyol, cette victoire a des allures de miracle. Relégable avant le coup d’envoi, le promu sort provisoirement de la zone rouge grâce à ces trois points inespérés. Le héros du soir, Carlos Romero, préfère rester humble : « C’est une victoire d’équipe. On s’est battus ensemble et on a cru en nous. » Mais avec ce genre de performances, l’Espanyol pourrait bien écrire un nouveau chapitre de son histoire en Liga.

Malgré cette défaite frustrante, le Real Madrid reste dans la course au titre. Mais la marge d’erreur se réduit à peau de chagrin. Carlo Ancelotti devra remobiliser ses troupes avant le derby, mais aussi avant le déplacement crucial à Manchester City en Ligue des champions.

Une chose est sûre : si les Merengues veulent soulever des trophées cette saison, ils devront apprendre à dominer ce genre de matchs-pièges. Parce qu’en football, comme dans la vie, le talent seul ne suffit pas toujours. Il faut aussi un brin de chance… et, parfois, une VAR un peu plus coopérative.


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