Quand ETA passait par la case curé : confession sans poudre aux yeux à Socoa !

On savait que les presbytères servaient à causer bénédictions et mariage, mais alors planquer une remise d’armes d’ETA au presbytère de Socoa, celle-là, personne l’avait vue venir ! C’est ce que balance Anne-Marie Michaud-Duhour dans le bouquin “Des chrétiens dans le processus de Paix au Pays Basque”. Avec son crew Atxik Berrituz, ils ont bossé en mode ninja depuis 2012 pour rabibocher un Pays Basque qui avait des bleus à l’âme gros comme des melons. Leur technique ? Un mix d’écoute, de non-jugement et de prières pour recoller les morceaux entre victimes et auteurs de baston.

Mais attention, la cerise sur le béret arrive : en février 2014, alors que tout le monde sirotait son chocolat chaud tranquillou, le père Mikel Epalza accueillait fissa des membres d’ETA et des experts en paix planqués au presbytère. Première livraison d’armes, à l’abri des regards et sous bonne étoile (carrément bénie par le Pape François lui-même, paix à son âme). La paix, c’est comme la bonne cuisine du dimanche : ça mijote à feu doux, à l’ombre des casseroles et loin des curieux.

Michaud-Duhour le dit sans chichis : “La paix se construit aussi dans le secret.” Et franchement, fallait avoir du sacré coffre pour organiser tout ça entre deux messes sans griller la mèche. Mikel Epalza, c’était pas un touriste : homme de confiance, de relation et d’engagement, il a réussi à transformer le presbytère en QG de la paix sans faire sonner une seule cloche de village. Sacrée paroisse que celle de Socoa : y’a pas à dire, là-bas, même les miracles passent sous silence !


Discover more from baskroom.fr

Subscribe to get the latest posts sent to your email.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *