La Corée du Nord, jamais à court d’idées pour faire parler d’elle, a annoncé jeudi avoir réussi le lancement d’un missile à têtes multiples. Selon l’agence d’État nord-coréenne KCNA, ce test épique a eu lieu au même moment où la Corée du Sud, les États-Unis et le Japon entamaient des manœuvres militaires conjointes. Et comme si un missile ne suffisait pas, Pyongyang a également envoyé des dizaines de ballons-surprises en Corée du Sud.
En guise d’introduction, nous ne sommes pas trop responsables de ces informations, et vous pouvez nous croire, elles sont à prendre avec des… baguettes. La Corée du Nord a un sens de l’humour à chier, ce qui ne nous facilite pas la tâche derrière…
Des progrès technologiques ou des effets spéciaux ?
Le régime nord-coréen n’a pas fait dans la demi-mesure. Selon la KCNA, le 26 juin, le test de séparation et de contrôle d’ogives mobiles individuelles a été un franc succès. Trois cibles coordonnées ont été atteintes par ces ogives. Rien que ça ! Pendant ce temps, l’armée sud-coréenne, qui observait tout ça avec l’attention d’un spectateur au premier rang, a indiqué que le missile hypersonique testé par Pyongyang avait décidé de faire un petit plongeon dans la mer du Japon après 250 km. Plus de fumée que de feu, comme on dit. Selon la Corée du Sud, ce serait un problème de combustion, le missile ayant émis plus de fumée qu’un barbecue mal maîtrisé.
Selon KCNA, ce test visait à démontrer la capacité Mirv (“Multiple Independently Targetable Reentry Vehicle Technology”). Traduction : envoyer plusieurs ogives indépendantes avec un seul missile balistique. Pour la Corée du Nord, maîtriser cette technologie est l’équivalent de remporter le trophée du meilleur scénario de film d’action.
En effet, au même moment, des dizaines de ballons nord-coréens – sans doute inspirés par la fête de l’école du quartier – ont décidé de faire un petit tour en Corée du Sud. Faut-il y voir un clin d’œil aux bonnes résolutions de 2018 visant à réduire les tensions entre les deux Corées ? Peut-être, si l’on considère que les ballons étaient bourrés d’ordures et d’excréments d’animaux.
Une pluie de merde
Ces ballons-poubelles ont atterri principalement dans la province de Gyeonggi et dans la région de Séoul, forçant même l’aéroport d’Incheon à fermer brièvement. « La charge utile est d’environ 10 kilogrammes, il y a donc un risque si les ballons descendent rapidement », a indiqué l’armée sud-coréenne, un euphémisme pour dire que personne ne veut se prendre un ballon de merde sur la tête.
Pendant ce temps, Séoul et ses alliés ne restent pas les bras croisés. Ben non ! Tu te prends des rondins aromatisés à la mouscaille, tu peux pas rester assis et regarder ! Les marines sud-coréennes ont donc repris des exercices de tir réel sur des îles proches de la frontière, marquant les premières manœuvres de ce type depuis un moment. Heureusement que Kim est là pour les sortir de la routine…
Alors que les tensions montent et que les ballons-poubelles continuent de flotter, (et oui, la merde, ça flotte), la Corée du Nord maintient son cap, poursuivant ses programmes nucléaires et d’armement malgré une série de sanctions des Nations Unies. Après, les sanctions… la Russie s’en branle, Kim Jung aussi, c’est dire l’impact qu’elles peuvent avoir, Bruno Le Maire en sait quelque chose… Reste à voir ce que Pyongyang sortira de son chapeau la prochaine fois. Une chose est sûre : Kim sait comment maintenir le monde en haleine avec son sens inimitable du drame et de l’innovation… aromatique.
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