Depuis que l’Auberge Ostapé a chopé sa première étoile Michelin, c’est plus calme sur Mars que dans leur standard téléphonique. Résultat : +48 % de résas entre 2023 et 2024, des tablées bookées jusqu’à la Saint-Glinglin, et un chef, John Argaud, qui garde quand même les pieds dans la sauce. « L’étoile, c’est bien, mais faut pas s’endormir sur les lauriers du potager », balance-t-il, toque vissée et bec affûté. À Lore Ttipia, pas question de jouer les divas du dressage : on cuisine pour faire plaisir, pas pour flamber.
Dans les cuisines, ça turbine sévère mais dans la bonne humeur. La brigade, jeune comme un rosé de printemps, assure comme des chefs. De 18 à 28 piges, ils envoient des assiettes qui font pleurer les esthètes et danser les papilles. Pour John, c’est pas un one-man-show mais un numéro d’équipe : « Du commis au sommelier, tout le monde met sa patte. Et parfois même les deux mains. » Le secret ? Une ambiance au poil, une bonne dose de passion, et des produits du coin qui sentent bon la ferme et le savoir-faire.
Côté carte, c’est pas du réchauffé. Morilles farcies au canard, lard de Bigorre qui fond comme un chamallow au feu de bois, et frometon de Patxi, affiné 24 mois comme un bon plan en cave secrète. Le tout fumé, grillé, twisté au barbecue maison. Bref, une cuisine qui envoie du bois tout en restant ancrée dans le terroir. L’étoile ? Le petit plus du chef. Mais la vraie recette du succès, c’est d’avoir le feu sacré… et un sacré coup de fourchette.
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