Orban président de l’UE : Le semestre s’annonce rock’n’roll !

Le 1er juillet marque un jour pas comme les autres dans le feuilleton européen. La Belgique cède la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne à la Hongrie, pour un semestre qui promet d’être tout sauf ennuyeux. On va enfin rigoler un petit peu ! En pleine querelle avec Bruxelles, Viktor Orban, le Premier ministre hongrois, entend bien profiter de cette présidence pour bousculer un peu les habitudes de ses voisins européens

Pas de hasard dans le choix du slogan : “Make Europe Great Again”. Un clin d’œil direct à son copain de jeu ultraconservateur, Donald Trump. Les experts en diplomatie s’en amusent (ou s’en inquiètent), mais une chose est sûre : Orban sait se faire remarquer.

De Trump à Poutine en passant par l’Ukraine

Proche de Donald Trump, mais aussi de Vladimir Poutine, Orban pourrait bien jouer les trouble-fêtes en tentant de freiner l’aide européenne à l’Ukraine. Les relations entre Bruxelles et Budapest sont déjà assez tendues pour que cette présidence ressemble à une sitcom politique.

Officiellement, la Hongrie aura surtout un rôle de médiateur et de coordinateur. C’est du moins ce que répète l’ambassadeur hongrois auprès de l’UE, Balint Odor, qui semble vouloir jouer les pompiers là où Orban aime allumer des feux d’artifice. Et pas les petits pétards de fête foraine. “Modération” est le mot d’ordre, mais avec Orban, on sait que le spectacle est toujours au rendez-vous.

Avec la trêve estivale et la mise en place du nouveau Parlement et de la nouvelle Commission, le calendrier législatif sera forcément allégé. Mais cela n’empêche pas Orban de vouloir laisser son empreinte, même si c’est avec des crampons de football sur la moquette de Bruxelles.

Un nouveau groupe parlementaire, sinon rien !

Cerise sur le gâteau, Orban a annoncé la création d’un nouveau groupe parlementaire européen. Pourquoi rejoindre les rangs des Conservateurs et Réformistes européens (ECR) ou d’Identité et Démocratie (ID) quand on peut fonder son propre club ? En s’associant au parti d’extrême droite autrichien et au mouvement centriste de l’ancien Premier ministre tchèque Andrej Babiš, Orban prouve qu’il préfère jouer solo – et surtout, qu’il adore les surprises de dernière minute.

Les milieux européens retiennent leur souffle. Katalin Cseh, députée européenne du groupe “Renew” (rien à voir avec les véhicules d’occasion Renault) et membre de l’opposition hongroise, se dit préoccupée par les conséquences potentielles de cette présidence. Si Orban parvient à ralentir l’aide à l’Ukraine ou à secouer encore plus l’Union, le semestre promet d’être riche en rebondissements.

En conclusion, sortez vos lunettes 3D, car la présidence hongroise de l’UE s’annonce comme un film d’action dont les protagonistes ne sont autres que Viktor Orban et ses ambitions débordantes. Enfin une saison estivale qui va bouger politiquement parlant… Reste à savoir si l’UE sortira de cette aventure indemne ou transformée à jamais. Quoi qu’il en soit, une chose est certaine : on ne risque pas de s’ennuyer !


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