Les marchés financiers et l’inflation : Un soap opéra à l’américaine

Toc, toc, toc ? Qui est là ? C’est l’inflation ! Ce grand méchant loup qui hante les cauchemars des investisseurs. On avait cru, en début d’année, que les prix aux États-Unis allaient rebondir comme un trampoline de chez Décathlon, mais finalement, les choses se sont calmées. Les investisseurs, sages comme des images, ont réalisé que la désinflation est un marathon, pas un sprint. Résultat : les rapports mensuels d’inflation ne font plus trembler Wall Street. Désormais, ils préfèrent scruter le marché du travail et les indices économiques comme des médiums en quête de réponses dans une boule de cristal

Dernière bonne nouvelle en date : en juin, les prix à la consommation ont reculé de -0.1%, un miracle digne de David Copperfield. C’est la première baisse séquentielle depuis mai 2020. Sur un an, l’inflation globale est à 3%, revenant à son niveau de juin 2023, ce qui est presque aussi impressionnant que de retrouver un chaussette disparue dans la machine à laver. Même l’inflation core (celle qui ne compte pas les joyeusetés volatiles comme la nourriture et l’énergie) baisse régulièrement depuis septembre 2022, atteignant 3.3%. Les biens core sont en baisse pour le quatrième mois consécutif et les services hors logement augmentent à peine. Les loyers ? En mode tortue, avec la plus faible progression mensuelle depuis février 2021.

Alors, la Fed est-elle satisfaite ? Pas tout à fait, mais les chiffres commencent à ressembler à quelque chose de présentable, pas comme ceux de notre Nono Le Maire national. Les marchés, eux, sont déjà en train de parier sur des baisses de taux directeurs d’ici la fin de l’année. Les taux souverains américains suivent la tendance et le dollar s’assagit.

C’était loin d’être Disneyworld pour Donald ce week-end

Mais parlons maintenant du véritable feuilleton du week-end : la tentative d’assassinat de Donald Trump. Ce drame digne d’un blockbuster a presque clos le duel entre Trump et Biden pour la présidentielle. D’un côté, on a Biden, dont la santé et les gaffes fournissent plus de rebondissements qu’une sitcom des années 90. De l’autre, Trump, ensanglanté mais héroïque, levant le poing et haranguant la foule sous les cris de « USA ! USA ! ». Autant dire que la convention républicaine qui débute aujourd’hui sera un spectacle digne des Oscars, avec l’investiture de Trump et l’annonce de son futur vice-président en guise de clou du spectacle.

Et son programme, plutôt inflationniste, dépendra de sa majorité au Congrès. Parmi ses idées lumineuses, l’augmentation des droits de douane sur les produits chinois revient en force. Pendant ce temps, la Chine, qui vient de publier un PIB pour le second semestre en dessous des attentes (4.7% contre 5.1% attendu), continue de compenser la faiblesse de la demande domestique par ses exportations. Mauvais présage, surtout que d’autres pays comme l’Union européenne, le Brésil et le Mexique envisagent aussi de pénaliser les produits chinois. Ils vont commencer à rire jaune les ping-pongs…

Quoiqu’il en soit, restez connectés chers lecteurs, car entre l’inflation qui joue à cache-cache et le drame politique qui se joue outre-atlantique, on n’a pas fini d’être surpris !


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