Les marchés européens s’envolent grâce aux banques américaines




Sur les marchés, les chiffres dansent comme des ballerines sous le regard inquisiteur des investisseurs. Ce vendredi, les marchés européens ont décidé de se mettre sur leur 31, affichant un joli sourire vert à la clôture. Tout cela grâce à une nouvelle qui aurait fait rougir d’envie même le plus joyeux des économistes : les résultats supérieurs aux attentes de plusieurs banques américaines. Et oui, les banquiers ont encore une fois prouvé que leur talent pour faire des bénéfices est presque aussi grand que leur capacité à se verser des bonus

Pour commencer la danse, le CAC 40 a grimpé de 0,48 % pour atteindre 7577,89 points. Ce qui, avouons-le, est mieux que la moyenne d’un mauvais dîner où l’on est servi des légumes trop cuits. À noter que cette performance permet à l’indice de se faire une place au soleil avec un gain de 0,48 % sur la semaine. L’Eurostoxx50, quant à lui, n’a pas voulu être en reste et a aussi affiché une hausse de 0,65 % à 5002,86 points. De l’autre côté de l’Atlantique, les marchés américains ont suivi la tendance, avec le Dow Jones qui a progressé de 0,86 % vers 17h45. Si les chiffres avaient des jambes, on pourrait les voir valser sur le dancefloor. C’est dingue l’inconscience insolente que les investisseurs affichent alors que partout tout s’effondre…

Les banques américaines super joice

Tout a commencé avec la publication des résultats trimestriels des banques américaines, qui ont apparemment pris des cours de magie. JPMorgan a annoncé un repli de ses profits, mais pas aussi important que prévu. Autrement dit, ils ont fait le tour de magie du “pas si mauvais que ça”. Wells Fargo et BlackRock, de leur côté, ont fait encore mieux en révélant des profits qui ont fait exploser les prévisions. C’est presque comme si les banquiers avaient caché des billets de loterie sous leur bureau.

Mais dans le monde de la finance, il ne faut jamais trop s’enflammer. En commentant le projet de loi de finances récemment présenté, Oddo BHF a déclaré qu’un choc budgétaire aussi massif allait forcément brider la demande intérieure. Ils tablent sur une croissance à 1,1 % en termes réels entre 2024 et 2025, ce qui, selon eux, est plutôt optimiste. En réalité, ils prévoient plutôt une croissance à 0,5 % en 2025. Ce genre de prévision fait penser à quelqu’un qui aurait dit : “Ne t’inquiète pas, ça va bien se passer” juste avant un plongeon dans une piscine vide.

Goldman Sachs a également son mot à dire, exprimant son manque de confiance quant à la capacité du gouvernement à atteindre son objectif de déficit de 5 % pour 2025. Ils ont relevé leurs prévisions de déficit à 5,2 %. Ce qui, en termes financiers, revient à dire : “C’est pas gagné !

Le retour des agences de notation

Et pour couronner le tout, les agences de notation s’apprêtent à sortir leurs carnets de notes. Ca faisait longtemps qu’on n’en avait pas entendu parler d’elles ! Après Fitch, Moody’s et S&P vont se pencher sur la note de la France, avec des dates de rendez-vous fixées au 25 octobre et au 29 novembre. Oddo BHF met en garde : “Le creusement des déficits français est sans équivalent ailleurs en Europe.” En gros, c’est comme si la France avait décidé de faire un marathon alors que tout le monde ne faisait que des courses de 100 mètres. La mauvaise notation est plus que certaine avec nos résultats pourris.

Côté valeurs, ça bouge aussi. Stellantis, le géant de l’automobile, a pris un coup de mou après l’annonce du départ à la retraite de son patron Carlos Tavares en 2026. Un départ qui a probablement laissé les investisseurs un peu perplexes. Airbus, en revanche, a tenu bon. Malgré quelques difficultés avec ses fournisseurs, le constructeur aéronautique a rassuré en maintenant sa prévision de 770 livraisons d’avions pour 2024. Comme quoi, même dans la tempête, certains oiseaux continuent de voler haut.

Pour la faire courte, les marchés européens ont clôturé la semaine sur une note optimiste, aidés par les résultats des banques américaines, tout en gardant à l’esprit les mises en garde des économistes et des agences de notation. Avec une croissance incertaine et des déficits en hausse, la route à venir pourrait être parsemée d’embûches. Mais pour l’instant, savourons cette petite victoire dans le grand jeu de la finance. Après tout, même dans un monde de chiffres, un peu d’humour et d’optimisme ne fait jamais de mal…


Discover more from baskroom.fr

Subscribe to get the latest posts sent to your email.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *