Le Pays basque fait sauter les verrous des résidences secondaires

Y a pas que la houle qui monte au Pays basque, y a aussi les nerfs des locaux face à la flambée de l’immobilier. Samedi 21 juin, les élus de la communauté d’agglo (Bayonne, Biarritz, Bidart, Anglet et Boucau, la fine équipe du front de mer) ont décidé de couper le jus aux résidences secondaires. Résultat : mille hectares urbains passent en mode “réservé aux locaux”. Si t’as pas l’intention d’y poser tes valises à l’année, circule, y a rien à construire.

Il faut dire qu’avec une baraque sur cinq qui dort les trois quarts de l’année – et parfois une sur deux sur la côte –, ça faisait un peu beaucoup de lumière éteinte pour un pays aussi ensoleillé. Grâce à une loi fraîchement sortie du four parlementaire, les communes peuvent désormais dire banco aux principales et stop aux secondaires. Un bon coup de tournevis dans le PLUi, et hop, les investisseurs du dimanche sont priés d’aller voir ailleurs si l’herbe est aussi verte.

Et c’est pas le premier tour de vis : après les règles anti-Airbnb en 2023 et le plafonnage des loyers en 2024, voilà que le Pays basque sort la grosse artillerie réglementaire. Le but ? Raccorder tout le monde au réseau du logement digne, pas celui des apparts fantômes loués à la semaine. « On lutte contre la flambée des prix », a grincé Roland Hirigoyen. Comprendre : on met le disjoncteur à ceux qui veulent transformer la côte en vitrine de luxe, et tant pis si ça fait péter quelques plombs chez les promoteurs.


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