L’once d’or, c’est un peu l’indice économique du monde financier : un jour elle est dans les choux, le lendemain elle atteint des sommets vertigineux, et voilà que le 20 septembre dernier, elle a franchi la barre des 2 600 dollars. Du jamais vu ! Ce record, c’est comme voir votre vieux fond d’épargne oublié sous le matelas doubler de taille pendant la nuit. Mais attention, les experts prédisent un avenir encore plus doré pour ce précieux métal. L’once d’or pourrait bien grimper jusqu’à 3 000 dollars. Eh oui, on n’arrête plus l’ascension du métal jaune
Si vous êtes du genre à regarder les prix de l’or comme d’autres suivent les prévisions météo, vous avez peut-être remarqué que l’once traînait autour de 1 800 dollars il y a à peine un an. Mais alors, comment expliquer ce bond spectaculaire ? Eh bien, tout simplement parce que c’est un cocktail explosif de tensions géopolitiques, baisses des taux d’intérêt et frénésie des banques centrales. En gros, le monde a un peu l’air d’un film catastrophe et quand les investisseurs sentent le vent tourner, ils filent se réfugier dans l’or, un actif aussi fiable que votre grand-mère un dimanche après-midi.
Ole Hansen, analyste chez Saxobank, nous rappelle que, malgré son statut de superstar, l’or est un « actif mort ». Pas de dividendes, pas de coupons, rien, nada. Son seul intérêt ? Son prix qui monte, monte, et monte encore. Vous investissez aujourd’hui et vous espérez que demain, quelqu’un vous en donnera plus. Un peu comme acheter des tickets pour un concert de Beyoncé, sauf qu’ici, c’est l’incertitude mondiale qui vous envoie du bling.
Quand les banques centrales jouent les écureuils
Autre raison de cette flambée, les banques centrales se sont mises à empiler de l’or comme si elles étaient en plein jeu de Monopoly. Mais pourquoi ? Parce que, tout comme nous, elles aiment l’idée d’avoir quelque chose de solide dans leurs coffres quand tout le reste semble vaciller. Et puis, la situation géopolitique, entre la guerre en Ukraine, le conflit entre Israël et le Hamas, et d’autres joyeusetés, n’a pas franchement de quoi inspirer confiance aux investisseurs.
D’un autre côté, les exportations d’or vers l’Inde ont également explosé, avec une hausse de 40 % en août. Pourquoi ? Parce que l’Inde, patrie des mariages avec des kilos d’or au cou, a réduit ses taxes sur l’importation du précieux métal. Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank (oui on aime bien ces liseurs d’avenir), fait remarquer que cette bouffée d’air fiscal pour l’or en Inde a contribué à alimenter la demande. Donc si vous voyez de plus en plus de Bollywood sur fond de barres d’or, vous saurez pourquoi.
Mais va-t-on vraiment toucher les 3 000 dollars ?
C’est la question qui brûle les lèvres de tous les investisseurs et des amateurs de lingots en guise de presse-papiers. Selon Naeem Aslam de Zaye Capital, l’or est plus que « susceptible » d’atteindre la barre mythique des 3 000 dollars. Et attention, il ne parle pas d’un chiffre lancé en l’air après un verre de trop. Non, il y a des facteurs macroéconomiques bien sérieux qui soutiennent cette prédiction, comme la baisse attendue des taux d’intérêt américains.

Et ce n’est pas tout ! La Bank of America (oui, rien que ça) enfonce le clou en expliquant que l’or est leur matière première favorite. Entre les achats massifs des banques centrales, les investisseurs chinois qui sautent sur l’occasion, et maintenant les Occidentaux qui s’y mettent aussi, tout semble pointer dans la même direction : vers le haut.
Évidemment, dans ce monde de la finance, il y a toujours des rabat-joie. Ceux qui préfèrent voir le verre à moitié vide. Pour eux, pas question de rêver à 3 000 dollars l’once. Du côté de UBS (les petits suisses), on reste plus prudent. Ils fixent leur plafond à 2 700 dollars. Une vision moins euphorique, certes, mais qui reste tout de même impressionnante quand on se souvient des 1 800 dollars d’octobre dernier. Comme quoi, même les pessimistes peuvent être riches.
L’or : toujours une valeur refuge
Si l’or continue de briller de mille feux à chaque crise, ce n’est pas une coïncidence. C’est LE thermomètre de l’incertitude mondiale. Dès que le monde tremble, l’or s’enflamme. Lors de la crise du Covid-19, l’once d’or avait déjà passé la barre des 2 000 dollars. Et aujourd’hui, avec les tensions politiques qui jouent les prolongations, l’or ne semble pas près de redescendre.
Alors, faut-il vendre son vieux bracelet de famille pour acheter une île des Maldives ? Peut-être pas encore, mais une chose est sûre : que ce soit à 2 600 dollars ou à 3 000 dollars, le métal jaune nous rappelle qu’il reste l’un des meilleurs remèdes contre l’angoisse de l’avenir. Qui sait ? Peut-être que demain, les lingots remplaceront les matelas pour assurer un sommeil vraiment doré.
Bref, la ruée vers l’or continue alors gardez-bien au chaud vos bijoux de famille.
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