Hopaal parie sur le “moins, c’est mieux”

Quand on pense à Biarritz, on imagine les plages, les surfeurs et… Hopaal, cette entreprise de fringues écolo qui vient de prendre un virage aussi serré qu’un champion de skate dans une rampe. Après avoir séduit 50 000 clients avec ses vêtements recyclés, Hopaal a décidé de se la jouer minimaliste : produire moins pour polluer moins. Un pari risqué ? Peut-être, mais c’est pas plus audacieux qu’un Basque sur une planche à roulettes

Vous avez probablement une garde-robe qui déborde de vêtements que vous n’avez jamais portés ; si bien sûr on le sait bien ! Hopaal, elle, a décidé de faire le ménage. La marque, née en 2017 sous l’impulsion de Clément Maulavé et Matthieu Couacault, s’est donnée pour mission de réduire la production textile, cette ogresse qui engloutit 20% de l’eau potable mondiale. Un sacré défi !

Moins de fripes, plus de tripes

Hopaal a ouvert un nouvel atelier à Socoa, entre Ciboure et Urrugne. Pas pour faire du tourisme, mais pour produire localement et ainsi réduire l’empreinte carbone. Imaginez, leurs vêtements ne parcourent plus 1 000 km autour de Biarritz, ils sont maintenant fabriqués à deux pas de la plage. Hopaal ne se contente pas de verdir ses étiquettes, elle veut aussi inspirer d’autres marques à suivre son exemple.

Fini les collections à rallonge et les couleurs flashy. Hopaal réduit sa gamme à l’essentiel : une cinquantaine de pièces, toutes noires. Pourquoi noir ? Parce que c’est sobre (comme les basques), discret et que ça va avec tout. On pourrait dire que Hopaal fait dans l’élégance minimaliste. Un vestiaire épuré pour alléger la garde-robe et la conscience de ses clients. Une vraie révolution dans le monde du textile, où l’accumulation est reine.

Quand les basques font dans le sobre…

Évidemment, cette démarche a un coût. Les vêtements Hopaal sont plus chers que ceux des enseignes de fast-fashion. Mais comme dirait votre amatxi, “la qualité se paie”. Une veste Hopaal, c’est un investissement : durable, presque indestructible et écolo. Alors, on réfléchit à deux fois avant de critiquer les prix, ok ? De plus, Hopaal peut compter sur sa communauté de fidèles, qui détient même une part de l’entreprise et participe aux grandes décisions.

Hopaal a pris le pari de produire moins tout en restant rentable. Un pari audacieux, mais qui pourrait bien faire des émules. L’entreprise prouve qu’on peut allier écologie et économie. Rendez-vous dans quelques mois pour voir si ce pari fou aura porté ses fruits. En attendant, on ne peut que saluer cette initiative courageuse et visionnaire.

Alors, chers estivants, la prochaine fois que vous passerez au Pays basque, allez faire un tour à Socoa. Vous y verrez peut-être les artisans de Hopaal à l’œuvre, en train de confectionner des vêtements qui, espérons-le, changeront un peu la face du monde (et de votre garde-robe).