Emmanuel Macron, en véritable joueur de poker, a misé gros en dissolvant l’Assemblée nationale au soir des européennes, espérant un coup de maître. Au lieu de cela, il a surtout réussi à nous offrir un épisode de “House of Cards” à la française, où le roi perd sa couronne avant même le second tour
Macron espérait un “sursaut démocratique”, un réveil électoral face aux “dangers des extrêmes”. Résultat ? Ses candidats ont terminé en troisième position avec un modeste 22 %, derrière le NFP et le RN. Pas exactement ce qu’on appelle un triomphe. On dirait que même les électeurs ont décidé de faire la sieste pendant ce “sursaut”.
Gabriel Attal, le Premier Ministre éphémère
Gabriel Attal, notre Benjamin Button de la politique, détient désormais le record du Premier ministre le plus éphémère. Nommé en janvier, il devrait faire ses cartons après seulement six mois. On imagine déjà les discussions au bureau des archives : “Gabriel qui ? Ah oui, le petit nouveau qui n’a même pas eu le temps de choisir la déco de son bureau.” Bref, une fine équipe à oublier au plus vite…
Macron comptait sur l’effet de surprise, espérant que la dissolution de l’Assemblée serait un choc électrique. Spoiler : ça a plutôt été un pétard mouillé. Les électeurs, loin d’être vertigineux, ont préféré montrer leur colère, amplifiant la débâcle présidentielle. Macron, en mode Gaullien, n’a réussi qu’à sacrifier ses troupes. Et comme un chef d’orchestre qui oublie sa partition, il a laissé ses musiciens jouer faux devant une salle comble.
Un appel au rassemblement… ou pas
Dimanche soir, Macron s’est fendu d’une déclaration écrite minimaliste : “Face au Rassemblement national, l’heure est à un large rassemblement clairement démocrate et républicain pour le second tour.” Mais ses lieutenants n’ont pas vraiment pris la note. François Bayrou, dans un grand élan de clarté, déclare sur TF1 : “Nous verrons au cas par cas.” Édouard Philippe, depuis Le Havre, en remet une couche : “Aucune voix pour le RN et LFI.” On sent déjà le large rassemblement…

Avec seulement 90 à 100 sièges à espérer, l’ex-majorité doit surtout préparer l’après-Macron. Édouard Philippe, en bon capitaine abandonnant le navire, annonce vouloir construire une “nouvelle majorité” à droite et au centre droit. Gérald Darmanin, en bon stratège, se positionne déjà, fort de sa victoire dans le Nord. Même Élisabeth Borne pourrait revenir, bien décidée à ne pas quitter le navire avant d’avoir vu tous les rats s’échapper.
Gilles Le Gendre, l’ancien président du groupe LREM, n’a pas été réinvesti à Paris sur ordre de Macron. Pourtant, il reçoit des soutiens improbables de figures macronistes comme Agnès Buzyn et Richard Ferrand. On dirait un épisode de “Game of Thrones” où les alliances se forment et se déforment à la vitesse de l’éclair.
Renaissance ou crépuscule ?
Enfin, tous les yeux se tournent vers Renaissance, le parti présidentiel, qui pourrait bien devenir la nouvelle proie des “survivants” de cette dissolution. Macron, en tentant de rejouer la présidentielle de 2022 avec le RN et La France insoumise comme épouvantails, a surtout prouvé qu’il n’avait pas mesuré l’ampleur du rejet qu’il suscite. Son acte de “confiance” n’a pas eu l’effet escompté, et son pari audacieux s’est transformé en une défaite cuisante.
En conclusion, Emmanuel Macron, dans sa tentative de démontrer son génie stratégique, a offert aux Français une comédie politique dont les répercussions promettent d’être tout aussi divertissantes que désastreuses. En d’autres termes, Macron est un excellent… politocard.
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Sauf que… le Général de Gaulle lui, avait su en tirer les conclusions, et démissionner… !!!
J adore politicard je peux garder ?
Bien sûr, c’est cadeau !