Chez Egiazki, on ne fait pas dans le tiède. À Saint-Pée-sur-Nivelle, Camille et Benjamin Fourt-Arteaga, les jumeaux derrière cette aventure liquoreuse, distillent le Pays basque avec panache et un soupçon d’audace. Leur crédo ? Transférer les saveurs du terroir directement dans nos verres, à coups de liqueurs artisanales qui font saliver même les plus sobres.
Alors, qu’est-ce qu’on trinque ? Du Patxaran, bien sûr ! Mais pas n’importe lequel : celui qui a décroché une médaille d’or au concours du monde des épiceries fines. Autant dire que le breuvage, né d’une recette familiale et peaufiné à force d’essais, ne se contente pas de faire illusion.
Il y a huit ans, les deux frangins ont décidé de suivre les traces liquides de leur grand-père en ressuscitant sa recette de Patxaran, ce nectar à base de prunelles et d’anis, véritable icône du Pays basque. Mais attention, à l’époque, pas un producteur au nord de la Bidassoa pour représenter dignement cet incontournable !
Les jumeaux, autodidactes dans l’âme et opiniâtres dans l’art, ont donc joué les apprentis chimistes. Des tests, encore des tests, et voilà : Egiazki, ou « le véritable » en basque, était né. Et avec lui, une gamme de liqueurs qui ne cesse de s’étoffer : Patxaka, Manzana, Menta, et même une bière, la fameuse IXO.
Chez Egiazki, chaque goulée a une identité bien trempée. Le Patxaka, par exemple, distille l’essence des pommes sauvages locales. La Manzana revisite la pomme en digestif élégant. Quant à la Menta, elle explose en bouche grâce à un savant mélange de menthe verte et poivrée, élaboré par distillation des feuilles fraîches.
Mais le clou du spectacle reste ce bon vieux Patxaran, l’ambassadeur de la maison. Avec son goût anisé et ses racines bien ancrées dans le terroir, il ne cesse de faire tourner les têtes – et les récompenses.

Circuit court et terroir : une recette qui coule de source
Pas question pour les frères Fourt-Arteaga de délocaliser leur passion. Chez eux, tout sent bon le Pays basque, du choix des fruits aux partenariats avec les agriculteurs locaux.
Ils ont planté 825 prunelliers en Navarre pour garantir l’approvisionnement en prunelles. Les pommiers, eux, poussent chez les paysans voisins, et même les goyaves de leur liqueur Jinkoa sont cultivées à Saint-Pée-sur-Nivelle. Seule entorse : les bouteilles, importées d’Italie. Mais on leur pardonne, tant le reste sent bon le terroir !
Egiazki, ce n’est pas seulement une histoire de dégustation à l’apéro ; c’est aussi une invitation à passer à table. Cédric Béchade, chef étoilé de l’Auberge Basque, a adopté le Patxaka dans ses recettes.
Imaginez : un canard déglacé au Patxaka, une sauce qui mêle douceur et épices, ou encore des desserts où cette liqueur joue les trouble-fêtes aromatiques. Même les sorbets en redemandent.
Aujourd’hui, les liqueurs Egiazki s’invitent partout : dans 85 % des caves du Pays basque, en grande surface et même en ligne. Elles ne se contentent pas de séduire les locaux ; elles font aussi rayonner l’artisanat basque bien au-delà des frontières.
Et l’avenir ? Camille et Benjamin ne comptent pas lever le pied. Entre innovation, tradition et un amour indéfectible pour leur région, ils prouvent qu’il est possible de mettre en bouteille non seulement des saveurs, mais aussi une identité.
Alors, prêts à trinquer ? Que ce soit avec un verre de Patxaran, une gorgée de Menta, ou un soupçon de Patxaka, Egiazki vous offre une excuse parfaite pour lever le coude. Et pour ceux qui hésiteraient encore ? Une petite phrase suffit : « Goûter, c’est l’adopter ». À la vôtre !
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