Y’avait de l’ambiance dans les vallées basques ce lundi 16 juin : les keufs du SIPJ de Bayonne ont sorti les filets, pas pour pêcher de la truite, mais pour ramasser un joli banc de trafiquants en herbe (et en poudre). Cinq jeunes — quatre lascars et une donzelle, tous entre 19 et 30 piges — ont été cueillis à l’aube entre Jatxou, Cambo, Espelette, Ustaritz et Anglet. Une opération pas piquée des hannetons, menée après des mois à planquer, écouter, et tirer les fils d’un réseau qui carburait autant à la weed qu’à la caillasse.
Quand les flics ont débarqué chez les suspects, y’avait du matos plein les placards : du cannabis à faire tousser un régiment, de la coke qui brillait comme les dents d’un rappeur en showcase, des liasses de biftons à ne plus savoir où les planquer, et surtout… quatre flingues, dont un fusil-mitrailleur façon guerre des cartels. Autant dire que ce n’était pas la kermesse du quartier. Entre le stock de drogue, les montres de luxe et l’arsenal digne d’un film de gangsters fauchés, les enquêteurs ont fait le plein.
Présentés illico au tribunal de Bayonne jeudi, les cinq petits barons du bizness ont tenté de jouer la partition du “on voulait juste s’en sortir”, mais la justice a sorti la carte “prison directe, case départ”. Pas de contrôle judiciaire pour cette bande de jeunes entrepreneurs de la défonce : direction la taule en attendant le procès prévu le 31 juillet prochain. En attendant, le Pays Basque peut souffler un peu, et les dealers amateurs réfléchir à deux fois avant de lancer sa petite entreprise.
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