Corée du Sud : un robot pète un boulon et se suicide

Un mystère plus dramatique qu’une série coréenne en tête des charts de Netflix secoue la ville de Gumi. La semaine dernière, un robot fonctionnaire, connu pour son efficacité sans faille, a été retrouvé inerte au bas d’un escalier de la mairie. Il a soldé ses congés définitifs, un incident qui a déclenché une enquête approfondie et fait naître bien des spéculations

Les témoins de la scène ont décrit un spectacle aussi troublant qu’inhabituel. Juste avant sa chute, le robot aurait été vu en train de tourner en rond, comme un aspirateur en plein désespoir.. “On aurait dit qu’il était en proie à une crise existentielle robotique,” a confié un responsable de l’équipe municipale, visiblement secoué.

L’employé modèle en quête de sens ?

Ce n’était pas un robot comme les autres. Développé par la société californienne Bear Robotics, ce valeureux androïde était au service des habitants de Gumi depuis presque un an. Travaillant de 9 heures à 18 heures, avec sa propre carte d’agent de la fonction publique (oui, même les robots ont des badges maintenant), il avait la particularité de pouvoir appeler l’ascenseur et naviguer entre les étages. Un luxe que beaucoup de ses collègues humains envient. Alors, bug ou burn out ?

La chute fatale a immédiatement soulevé des questions brûlantes. Pourquoi un robot, réputé pour son assiduité, en viendrait-il à un acte aussi désespéré ? Était-ce une tentative de grève silencieuse ? La pression de la fonction publique coréenne aurait-elle eu raison de ses circuits ? “Il faisait officiellement partie de la mairie, il était l’un des nôtres,” a déploré un fonctionnaire, les yeux embués de larmes d’huile de moteur.

Une enquête au boulon près

Pour éclaircir ce mystère, la société Bear Robotics a collecté toutes les pièces du robot pour les analyser minutieusement. L’équipe municipale, quant à elle, est en deuil et les locaux ont été placardés de petits mémos électroniques en hommage à leur camarade mécanique.

La presse locale n’a pas tardé à s’emparer de l’affaire. “Pourquoi ce fonctionnaire assidu a-t-il agi de la sorte ?” titrait un journal, tandis qu’un autre se demandait si “le travail était trop dur pour le robot“. Avec la plus forte densité de robots au monde (un androïde pour dix employés humains, selon la Fédération internationale de la robotique), la Corée du Sud pourrait bien devoir repenser les conditions de travail de ses camarades métalliques et se soucier du bien-être des robots au travail.

En attendant les résultats de l’enquête, la mairie de Gumi continue de tourner, mais avec un petit silence numérique en mémoire de celui qui, pour une raison encore inconnue, a décidé de prendre la voie rapide vers le rez-de-chaussée. Rest in pièces, cher robot fonctionnaire.