Bon, là c’est sérieux les gars ! On va pas rigoler avec un sujet sur les larmes bien que l’on puisse rire aux larmes… Que celui qui n’a jamais versé une larme en pleine scène de film tragique ou après une bonne nouvelle inattendue lève la main ! Chacun d’entre nous a vécu cette étrange sensation de sentir ses yeux s’emplir de larmes, que ce soit de joie ou de chagrin, et le mystère qui entoure cette « pluie émotionnelle » nous intrigue depuis toujours. Entre science et introspection, on a voulu comprendre pourquoi nos glandes lacrymales font des heures sup’ dès qu’un truc nous chamboule. Sortez les mouchoirs, c’est parti pour un voyage à travers larmes et chagrins
Dans l’océan des larmes, il en existe trois types bien distincts, chacune répondant à un besoin précis. D’abord, les larmes basales : invisibles, celles-ci lubrifient nos yeux au quotidien. Pensez à elles comme les « nettoyeurs de vitres » des globe-oculaires, discrètes mais efficaces, elles veillent en silence. Ensuite, arrivent les larmes réflexes, qui jaillissent quand on hache un oignon ou quand un coup de vent nous souffle dans les yeux – celles-là, c’est de la mécanique pure, pas de sentiment. Et enfin, les reines des émotions, les larmes émotionnelles. Ces dernières, déclenchées par un trop-plein de sentiments, sont les vraies stars de nos drames et éclats de rire.
Alors, pourquoi un film larmoyant ou une super nouvelle peuvent-ils déclencher les mêmes ruisseaux sur nos joues ? Pour Álvaro Carmona, chercheur à l’Université Loyola d’Andalousie, c’est avant tout une affaire de cerveau et d’hormones.
Larmes de joie, larmes de peine : le même système en action
Quand une émotion forte pointe son nez, notre amygdale (la « tour de contrôle des émotions ») se met en mode alerte. Elle balance l’info à l’hypothalamus, qui active le système nerveux autonome – en gros, c’est le « boss des réactions involontaires ». Résultat : les glandes lacrymales reçoivent le signal, et là, c’est le grand déluge. Et oui, tout ça, c’est le même processus, que vous pleuriez pour la victoire de votre équipe de foot préférée ou devant une scène déchirante de film.
Ces larmes émotionnelles sont d’ailleurs un peu spéciales : elles contiennent des doses extra de cortisol, l’hormone du stress. Autrement dit, pleurer, c’est un peu une lessive pour le moral. On se déleste de quelques gouttes de stress, et souvent, on se sent bien plus léger après.
Alors pourquoi, lorsqu’on explose de bonheur, nos yeux se transforment en fontaine comme s’ils n’avaient pas capté le message ? Eh bien, même si ça peut sembler contradictoire, une émotion intense – qu’elle soit joyeuse ou triste – va provoquer le même effet. L’explosion de bonheur est si puissante que notre cerveau réagit de manière identique à la tristesse. C’est un peu comme si notre système nerveux, dépassé par l’euphorie, pensait : « Bon, pas le choix, sortez les grandes eaux ! »
Pour les spécialistes comme Carmona, c’est une réponse naturelle, qui permet de réguler nos émotions et de ne pas être « noyé » par le trop-plein. En gros, pleurer de bonheur, c’est un peu le soupape qui empêche nos émotions d’exploser.

Communiquer en pleurant
Nos larmes ne sont pas seulement des émonctoires émotionnels. Elles ont également un rôle social. Dès qu’on sort de l’œil de notre maman, les larmes sont notre premier outil de communication. Elles permettent d’alerter, de demander de l’aide, de crier « hey, j’ai besoin de vous ! » avant même de savoir parler. Et ça ne s’arrête pas là : en grandissant, elles continuent de jouer un rôle. Pleurer, c’est montrer sa vulnérabilité. Quand quelqu’un nous voit pleurer, il se connecte instantanément à nous – l’empathie prend le dessus. Nos pleurs permettent donc de renforcer nos liens sociaux, en nous rapprochant des autres.
Un soupçon de fragilité peut souvent déclencher une vague de soutien. Après tout, face à quelqu’un qui pleure, on a tous tendance à vouloir réconforter, ce qui consolide les relations humaines.
Pleurer, finalement, c’est comme appuyer sur un bouton de reset émotionnel. Si les scientifiques affirment que les larmes émotionnelles contiennent des protéines et hormones associées au stress, c’est qu’elles sont là pour nettoyer et apaiser. En gros, c’est comme une séance de spa pour notre corps et notre cerveau. Certains chercheurs pensent même que ces larmes pourraient être bénéfiques pour la santé, en permettant à notre organisme de libérer des toxines et en activant des mécanismes de relaxation.
Alors, qu’on pleure en matant une comédie romantique ou qu’on lâche tout après un fou rire, chaque goutte qui coule le long de notre joue est un petit pas vers l’équilibre.
Quelques trucs insolites sur les larmes
Pour boucler la boucle et vous donner matière à briller dans les dîners, voici quelques faits croustillants sur ces fameuses larmes :
– Les femmes pleurent plus souvent que les hommes, en moyenne, six fois par mois contre deux pour les hommes. Les larmes n’ont donc pas la parité !
– Les oignons ne font pas seulement pleurer, ils envoient en fait un composé irritant, le sulfoxyde d’allyle, qui déclenche nos larmes réflexes. Rien d’émotionnel, c’est juste un mauvais coup de chimie.
– Les larmes émotionnelles ont une structure chimique unique, avec plus de protéines et d’hormones que celles basales ou réflexes. C’est ce qui rend la « larmichette » si précieuse pour notre santé mentale.
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