Cervelle végétale : quand le cerveau du fœtus fait régime sans le vouloir

Chères patientes, chers patients, chers pois chiches en devenir, aujourd’hui, rangez vos graines de chia, éteignez votre blender à kale, car on va parler d’un sujet sérieux (mais avec humour, hein) : le régime végane pendant la grossesse. Plus précisément, les conséquences d’une carence en méthionine sur le cerveau du fœtus, selon une récente étude parue dans iScience. Un papier scientifique très bien ficelé (comme un rôti, mais sans chair animale, évidemment). Alors, ouvrez grand vos synapses et vos chakras, car ce que je vais vous raconter va retourner votre tofu

Une étude qui met la cervelle en ébullition

Figurez-vous que des chercheurs, sûrement nourris aux pipettes et aux pommes bio, ont voulu tester ce qui se passe dans le ciboulot d’un fœtus de souris quand sa maman est privée de méthionine pendant 5 jours.
Alors non, la méthionine, ce n’est pas une marque de shampoing au collagène végane ni un nom de dragon Game of Thrones. C’est un acide aminé essentiel, un genre de Lego biochimiquement indispensable pour fabriquer les protéines du corps – notamment celles du cerveau.

Sauf que… chez les véganes mal informés, cette petite brique moléculaire se fait rare, comme un barbecue dans un colloque de naturopathes.

Et c’est là que le cerveau fait la grève

Imaginez une femme enceinte (ou une souris, en l’occurrence) qui décide de se lancer dans un défi TikTok : 5 jours sans méthionine. C’est l’équivalent, pour un fœtus, d’une panne sèche de neurones en pleine autoroute du développement cérébral. Résultat des courses :

  • Les cellules souches, au lieu de fabriquer des neurones à gogo, mettent la clé sous la membrane.
  • Le cerveau se développe au ralenti, version économie d’énergie.
  • À l’arrivée, le fœtus a un cerveau plus petit que prévu. Bref, c’est pas encore du vide intersidéral, mais on s’approche du mode avion cérébral.

Mais – accrochez-vous à vos brocolis – c’est partiellement réversible. Une fois les 5 jours de diète terminés, et l’alimentation revenue sur les rails (avec supplément œuf, tofu ou steak imaginaire enrichi), les souriceaux retrouvent une taille de cerveau normale.

Oui, sauf que…

Des neurones OK, mais les cellules gliales font la tronche

C’est là que le bât blesse (végane, le bât, pas le bœuf).
Car si les neurones reviennent à la fête, leurs petites copines les cellules gliales, elles, restent sur la touche. Et je vous le dis tout net : sans gliales, pas de bonne glisse neuronale.
Elles sont un peu comme les masseurs de Ronaldo ou les roadies de Beyoncé : invisibles mais indispensables. Moins de gliales = moins de soutien = un cerveau peut-être un peu en carton recyclé.

Est-ce grave, docteur ? Peut-être.
Est-ce irréversible ? Peut-être pas.
Est-ce qu’on en sait assez pour en faire une croisade anti-lentilles corail ? Non.

Mais une chose est sûre : le cerveau du fœtus a besoin de son assiette pleine. Et si elle est vide de méthionine, il le ressent comme un vide existentiel.

Méthionine, où es-tu ?

Mais où la trouver, cette diva méthionine qui boude dans les menus véganes ?
Eh bien, en fouillant un peu, elle se cache dans :

  • Les noix du Brésil (attention à l’overdose de sélénium)
  • Le tofu (mais il faut en manger comme un bodybuilder en période de pré-compétition)
  • L’avoine (pas la boisson, hein, le grain)
  • Les légumineuses (si vous aimez les flatulences symphoniques)

Mais, soyons francs, les meilleures sources sont d’origine animale : viande, poisson, œufs. Ce qui n’est pas franchement végane-compatible.
D’où le risque de carence… surtout pendant la grossesse, période où même le placenta réclame son petit-déj.

La grossesse, ou comment nourrir deux cerveaux à la fois

Vous savez ce qu’on dit : “manger pour deux”, oui, mais manger équilibré pour deux cerveaux, c’est encore mieux.
Et c’est là que le régime végane mal conduit peut se transformer en régime d’appauvrissement cérébral. On ne parle pas ici de véganisme spirituel ou militant, mais de biologie basique.

Il ne suffit pas de manger bio, il faut manger complet. Et pas juste “complet” genre riz brun et graines germées, mais nutriments essentiels, y compris ceux qu’on ne trouve pas dans une soupe de miso.

Avertissement du Dr Osasuna : végans enceintes, ne tombez pas sur le haricot

Ce que cette étude démontre, c’est que :

Une carence même courte en méthionine peut suffire à perturber le développement cérébral du fœtus.

Et ça, c’est pas rien. Parce que jusqu’à preuve du contraire, on n’élève pas un enfant pour qu’il pense en 2G.
On veut qu’il capte la 5G neuronale, qu’il fasse des blagues à 3 niveaux de lecture, qu’il comprenne les maths ET les ironies de Desproges. Et pour ça, il faut de la méthionine dans le moteur.

Alors mesdames les futures mamans, si vous êtes véganes :

  • Pas de panique, mais pas d’improvisation non plus.
  • Prenez conseil auprès de vrais nutritionnistes (pas juste d’Instagrammeuses sous spiruline).
  • Complémentez-vous, comme on complète un mot-croisé : avec méthode et rigueur.
  • Et surtout, prenez soin de votre placenta, ce héros anonyme de la nutrition fœtale.

En résumé (façon bouillon cube végane)

  • Oui, on peut être enceinte et végane.
  • Non, ce n’est pas sans risques si on s’improvise naturopathe sans diplôme.
  • Oui, la méthionine est essentielle, surtout pour le développement du cerveau du futur bébé.
  • Non, un smoothie banane-kale ne remplace pas un œuf à la coque, même avec des graines de lin.
  • Oui, les conséquences sont parfois réversibles. Mais pourquoi tenter le diable… ou le tofu ?

Dr Osasuna prescrit…

À l’ère des laits végétaux et des fromages à base de noix de cajou, on a parfois tendance à penser que la nature pourvoit à tout, à condition d’ouvrir ses chakras. Mais, comme dirait Hippocrate en 2025 :

“Que ta nourriture soit ton médicament… à condition de savoir lire l’étiquette.”

Je vous laisse sur cette maxime pleine de légumineuses :
Le cerveau, c’est comme un potager : sans nutriments, il tourne en friche.

Alors, mes petits navets, mangez bien, complémentez-vous, et surtout… prenez soin de vos synapses. Elles vous le rendront.

— Dr Osasuna, acupuncteur de neurones et poète du placenta


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