Bourse : Fin de semaine sous pression, les traders en hedging contre les secousses




Les marchés actions européens démarrent la dernière séance de la semaine sur le fil du rasoir, avec une pression qui pèse aussi lourd qu’un portefeuille bourré de valeurs tech en pleine correction. Wall Street a pris une taule hier, plombé par un combo explosif : une nouvelle salve de tarifs douaniers made in Trump et une inflation allemande qui joue à cache-cache avec les prévisions. De quoi donner des sueurs froides aux investisseurs et faire tanguer la volatilité

Hier, Paris et ses potes européens ont tenté un rebond, mais l’effet a été aussi éphémère qu’un rallye sur une penny stock. Le CAC 40 s’est finalement offert un joli gadin de -0,64% à 7 968 points, emporté par la tempête Trumpienne. Il faut dire que l’ex-président américain a remis une pièce dans la machine à tensions en menaçant de taxer les vins et spiritueux européens à hauteur de 200%. Autant dire que les alcooliers ont dû se rincer au Xanax avant de checker leur portefeuille.

Pendant ce temps, à Wall Street, c’était la fête du rouge. Le Dow Jones a plongé de -1,30%, tandis que le Nasdaq s’est pris une claque de -1,96%. Entre l’inflation qui joue les résistances, un possible shutdown américain et des prix à la production qui font du yo-yo, l’appétit pour le risque s’est évaporé plus vite qu’un stop-loss mal placé.

Les valeurs à suivre : entre hausses timides et gadins sévères

Rubis, c’est plus Rubis sur l’ongle mais plutôt Rubis sous l’eau. Le groupe annonce un résultat net en baisse de 4% et un recul de son RBE de 10%. La boîte reste dans les clous de ses prévisions, mais les investisseurs n’aiment pas trop les bilans qui ressemblent à un compte de trading après un margin call.

Virbac, en revanche, a sorti les crocs. Le laboratoire vétérinaire affiche une croissance de 12,1% de son chiffre d’affaires et un bond de 23,2% de son Ebit ajusté. L’action a donc trouvé un os à ronger et pourrait encore gratter quelques points si les perspectives 2025 se confirment.

Stef, spécialiste du transport sous température contrôlée, a pris un coup de froid. Son résultat net dégringole de 18%, et sa marge opérationnelle fait un régime sec en passant de 5,7% à 4,8%. Autant dire que les investisseurs ont vite dégagé la position avant de voir leurs gains partir en fumée.

Kering a annoncé une nouvelle qui secoue la mode : Demna, le maestro de Balenciaga, prend les rênes artistiques de Gucci. Un changement stratégique qui pourrait redonner du peps à la marque, après une période où son glamour boursier avait un peu perdu de son éclat.

Macrodonnées : inflation en mode trompe-l’œil et PIB sous pression

L’Allemagne a sorti des chiffres d’inflation plus mous que prévu : 2,6% en février contre un consensus de 2,8%. Une baisse mensuelle à 0,5% au lieu des 0,6% attendus. Une bonne nouvelle en apparence, mais qui pourrait signaler une économie qui se grippe.

En France, l’inflation de février sera publiée ce matin. Un chiffre scruté par les investisseurs comme un hedge fund manager surveillant sa VaR en pleine tempête boursière.

Au Royaume-Uni, le PIB a encore fait du surplace, avec une contraction de -0,1% en janvier après un +0,4% en décembre. Une tendance qui commence à sentir le roussi et qui risque de peser sur la livre sterling.

Aux États-Unis, l’indice de confiance des consommateurs de l’Université du Michigan sera dévoilé à 15h. Une statistique qui pourrait faire bouger le marché plus vite qu’un tweet d’Elon Musk.

L’Euro sous pression, les cambistes en alerte

L’euro lâche 0,15% à 1,0838 dollar. Pas de krach en vue, mais une petite faiblesse qui montre que le billet vert garde la main. Avec les tensions commerciales et les incertitudes macro, la paire EUR/USD pourrait continuer à jouer les montagnes russes.


La fin de semaine s’annonce aussi instable qu’un marché crypto après un tweet de la SEC. Entre l’offensive commerciale de Trump, l’inflation qui ralentit mais inquiète, et des valeurs boursières qui tentent de naviguer à vue, les investisseurs ont intérêt à ajuster leurs stops et à sécuriser leurs positions.

Bref, que vous soyez bull ou bear, cette semaine de trading finit sur une note aussi stressante qu’une prise de position avec levier en pleine volatilité. Good luck à tous, et comme disent les pros : “cut your losses, let your profits run”.


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