Blocage de Pornhub : Ça fait bander les VPN




Depuis le 4 juin, impossible de se tripoter la nouille en toute tranquillité sur Pornhub, YouPorn ou RedTube depuis la France. En cause ? Le refus du groupe Aylo de vérifier l’âge des petits coquins en herbe. Résultat : censure nationale et érection massive des connexions VPN. De quoi faire grimper le trafic… ailleurs

En France… Pays de la baguette, du béret, c’est désormais « ceinture ! » mais devient le pays du VPN bien bandé. Depuis que l’État a décidé de bloquer l’accès à quelques-uns des plus gros sites de pornographie, à savoir Pornhub, YouPorn et RedTube, pour ne pas les nommer (mais on va quand même les nommer tout du long, soyons francs), les Internautes français sont en pleine… montée en régime.

Le 4 juin 2025 restera comme la date du grand “coïtus interruptus numérique”. En quelques heures, le groupe Aylo (ex-MindGeek, mais toujours à poil dans le business du X) a coupé le robinet à plaisir. La raison ? Un bras de fer avec le gouvernement, qui tenait mordicus à faire respecter la loi sur la vérification de l’âge des utilisateurs. Plus possible de se palucher dans la légalité sans prouver qu’on a plus de 18 balais.

L’accès au plaisir, désormais sous contrôle parental ?

Depuis des mois, le gouvernement français s’échauffe la b… calculette sur le sujet : comment empêcher les mineurs d’aller zieuter des fesses et des nichons en deux clics ? La solution : forcer les sites pornos à vérifier l’âge de leurs utilisateurs, façon contrôle au faciès numérique. Et pas juste une petite case “j’ai plus de 18 ans” qu’on coche entre deux gaufres.

Mais Aylo, le roi du porno en ligne, a préféré couper court. Enfin, couper l’accès, plutôt. Plutôt que de demander à ses visiteurs une carte d’identité numérique, il a décidé de fermer boutique côté France. Rideau sur les vidéos en streaming, blackout sur les mille et une catégories plus ou moins tordues. Un “money shot” politique, diront certains. Une “abomination liberticide”, grogneront d’autres, la main droite toujours prête à dégainer.

Et le Français moyen dans tout ça ? Il bande… passante !

Mais pas de panique : dans ce genre de situation, l’imagination est toujours plus fertile que la législation. Quelques heures à peine après le blocage, les services de VPN ont vu débarquer une armée de nouveaux clients, plus motivés que jamais à se faufiler dans les tuyaux du web mondial.

Chez ProtonVPN, c’est simple : à 17h, Pornhub est bloqué. À 17h30, les inscriptions grimpent de 1000 %. “C’est plus que quand TikTok a été banni aux États-Unis”, balance la marque, pas peu fière d’avoir transformé une frustration collective en business florissant. Même son de cloche (lubrique) chez NordVPN, qui parle d’une envolée de 170 % de son trafic en France, en l’espace de quelques heures. Comme Krakrak la met bien profond à Tiktok.

La levrette de la résistance

Eh oui, dans ce pays de frondeurs, on ne bloque pas l’accès au plaisir sans provoquer une ruée vers la porte de derrière. L’utilisateur français, frustré par cette panne sèche imposée, s’est transformé en hacker amateur : il a cherché, trouvé et installé son petit VPN du dimanche pour contourner la barrière numérique. Une manière élégante de dire : “Tu me la coupes, je la rallume ailleurs”.

Car le VPN, c’est un peu le plug anal du web : discret, parfois mal compris, mais diablement efficace pour aller là où c’est interdit. Une fois branché, l’utilisateur peut simuler qu’il est aux États-Unis, en Espagne ou même au Liechtenstein (s’ils ont du bon cul là-bas, qui sait ?). Bref, le fantasme géographique à portée de clic.

Quand le X devient politique

Derrière ce blocage se cache une guerre d’influences : d’un côté, un État qui veut protéger ses jeunes des assauts visuels de la pornographie ; de l’autre, une industrie qui préfère la liberté d’accès à la paperasserie sécuritaire. Un vrai rapport de force digne d’un bon vieux “dominant/dominé” — mais sans le consentement mutuel, cette fois.

Aylo, en refusant d’obéir au doigt et à l’œil (normal pour un site de branlettes), a choisi la rupture. Résultat : des millions d’internautes coupés de leur routine coquine, et une industrie du VPN en pleine montée de sève.

Les mineurs, les grands oubliés ?

Car rappelons-le : ce durcissement des règles vise avant tout à protéger les plus jeunes. D’après les chiffres, un tiers des adolescents de 12 à 17 ans visitent régulièrement Pornhub. Et c’est bien là le nerf de la guerre : empêcher Kevin, 13 ans, de tomber sur une vidéo “MILF se fait bourriner la huche à pain par un pompier dans un jacuzzi” entre deux parties de Fortnite.

Mais soyons réalistes : combien de ces ados vont vraiment aller jusqu’à installer un VPN ? Ben tous pardi ! Vous les prenez pour des buses les gars ! Ils sont pratiquement nés avec un Iphone dans les mains, c’est pas une appli de plus ou du moins qui va les arrêter. Autrement dit, la mesure pourrait bien porter ses fruits pour les 4 à 8 ans.

Le porno, terrain glissant de la politique

Ce n’est pas la première fois que la France tente de contrôler l’accès au porno en ligne. Mais avec cette décision radicale, c’est la première fois que les géants du X claquent la porte si fort. Et pendant ce temps-là, dans les chaumières, les internautes expérimentent en masse les outils d’anonymisation, entre deux clics sur des catégories bien rangées.

La situation prête à sourire, certes, mais pose aussi une question plus large : jusqu’où peut-on contrôler ce que les adultes font de leur souris dans l’intimité de leur canapé ? Où s’arrête la protection, où commence la censure ? Et surtout : le gouvernement a-t-il pensé à la santé des poignets français, désormais condamnés à scroller sur des sites alternatifs ou à bidouiller des paramètres réseau ?

Vers une ère de contournement généralisé ?

Car cette explosion du VPN ne concerne pas que les amateurs de vidéos classées X. C’est tout un pan de la société qui découvre qu’il est possible de changer son adresse IP comme on change de slip. Et demain ? À force de bloquer TikTok, Pornhub, ou d’autres services encore, on risque d’initier toute une génération à l’art de la navigation sous le radar.

Les VPN ne sont plus l’apanage des geeks paranoïaques. Ils sont devenus des accessoires du quotidien, comme un sextoy numérique pour adultes avertis. Une nouvelle forme de “safe sex” version web : protégé, discret, et totalement consentant.

Bref, le blocage de Pornhub aura au moins eu le mérite de faire découvrir les VPN à un public bien chaud, mais pas forcément technophile. Le Français, frustré mais débrouillard, a appris à détourner les barrages, à contourner les pare-feux, et à prendre son pied malgré les interdits.

Moralité ? Quand on bande les accès, le peuple bande les outils. Et comme le dit si bien l’adage : à défaut de voir des nichons, on apprend le chiffrement.


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