Adieu bobo : A Bidart, la résidence secondaire se prend une veste

C’est un petit coin de paradis qui dit “stop” aux p’tits coins de ciel bleu réservés aux week-ends des Parigots. Bidart, charmante commune qui en avait ras-le-béret des apparts fermés 11 mois sur 12, devient la première du Pays Basque à interdire les résidences secondaires… du moins dans sa future ZAC “Horizon trois couronnes”. Grâce à la loi Echaniz-Le Meur (le nouveau kamasutra de l’urbanisme), la mairie sort le martinet : toute nouvelle construction dans cette zone devra obligatoirement servir de résidence principale. Pas de pied-à-terre, ni de pied dans la porte, sous peine d’un coup de tatane légal jusqu’à 100 000 balles d’amende. Ça calme.

Faut dire qu’avec 31 % de résidences secondaires, Bidart commençait à ressembler à un lotissement fantôme où seuls les volets roulants connaissaient encore un peu d’action. Alors la mairie, pourtant pas franchement gauchiste dans l’âme, a sorti les muscles en urbanisme : 70 logements prévus, dont 70 % sociaux (location ou bail solidaire), et le reste pour de la vente, mais uniquement à ceux qui comptent y poser leurs fesses toute l’année. La règle sera gravée dans le marbre du PLU, histoire de ne pas voir un énième T3 transformé en Airbnb chic et toc.

Jusqu’au 18 juillet, les habitants peuvent donner leur avis lors de la concertation. Et après ? Eh bien ce sera à la future équipe municipale de décider si elle garde le cap ou si elle replie les voiles. En attendant, Bidart peut bomber le torse : surtaxe sur les résidences secondaires, quotas de logements sociaux musclés, et maintenant, une gifle réglementaire à ceux qui rêvaient d’un p’tit studio pour l’été. Comme on dit chez nous : “ici, c’est pas camping, c’est pour les gens du coin qu’on bâtit, pas pour les week-end warriors en quête de sunset sur Instagram.”