Le 11 novembre… C’est un jour pas comme les autres dans notre calendrier de fainéants de la Nation. On sort les drapeaux, on pense aux Poilus, mais surtout, on en profite pour se faire une grasse matinée bien méritée. Entre deux bouchées de chocolatine et un chagrin de fin de semaine (eh oui, il faudra bien retourner au burlingue le lendemain), voilà un petit guide de ce jour férié qu’on adore célébrer sans trop se fouler
Soyons honnêtes, entre nous : combien savent vraiment pourquoi on est en congé ce jour-là ? Eh bien, c’est le jour où on célèbre la fin de la Première Guerre mondiale. Vous savez, cette guerre où les soldats avaient des noms de code comme “Poilu” et des uniformes qui grattaient plus que le pull tricoté par Mamie. Tout commence en 1918, avec la signature de l’armistice à Rethondes, ce coin de forêt où les grands pontes se sont dit : “Bon, les gars, la baston, c’est fini.” Depuis, le 11 novembre, c’est un moment solennel : on honore les Poilus, ceux qui se sont farcis la gadoue, les obus, et qui ont fait passer la pilosité faciale pour une marque de virilité indestructible. C’est grâce à eux, ceux qui se sont battus le nez dans la boue, que l’on peut se lever un peu plus tard, pas besoin de pointer au bureau.
Alors oui, ce jour-là, on a une pensée pour eux. C’est d’ailleurs la moindre des choses, vu que la plupart d’entre nous ne serions pas capables de survivre sans notre café latte de 8h45. Ah, nos braves ancêtres avaient des tripes ! (Pas celles du restau de quartier, on parle des vraies.)
Jour férié en mode glandouille
Pour beaucoup, le 11 novembre c’est surtout l’occasion de chiller (ouais il faut s’adapter au langage des jeunes). En fait, cette journée fériée, c’est comme un avant-goût de Noël, mais sans la dinde et sans la pression des cadeaux. Au lieu de courir partout, on prend le temps de rien faire, et on fait ça bien. Parce qu’être inactif, c’est presque un art.
Mais voilà, tous les 11 novembre ne se valent pas. Quand il tombe un dimanche, c’est le drame national : on a l’impression de s’être fait voler. Malheureusement, ce n’est pas tous les ans que le calendrier s’aligne pour nous permettre de poser ce fameux vendredi de RTT. Alors, on prend son mal en patience, et on se console en se disant que “c’est déjà mieux que rien.” Pas la peine de pleurer, mais bon, on aurait bien voulu un peu plus de marge de manœuvre pour se dépayser.
Ce qui est bien avec le 11 novembre, c’est qu’il tombe toujours à pic. Ni trop près, ni trop loin de Noël, juste le bon timing pour se refaire une santé et recharger les batteries (ou, avouons-le, pour commencer à fantasmer sur les fêtes de fin d’année). Pas de grande pression familiale, pas de longues heures à table, juste une journée de tranquillité qu’on passe sous la couette, avec Netflix en pilote automatique.

Le 11 novembre, c’est aussi une occasion en or pour organiser un bon repas de famille. Mais attention, pas n’importe quel repas ! Non, c’est le moment de sortir le pâté, le jambon et le fromage bien de chez nous, avec la nappe à carreaux et les couverts en argent. Rien de tel qu’un bon repas franchouillard pour célébrer la paix. Mais on sait tous que, passé un certain point, la paix a ses limites : surtout quand Tonton René commence à raconter pour la dixième fois son histoire de chasse et que Cousin Gérard monopolise la bouteille de rouge. Parce que oui, même si on est là pour la commémoration, il y a des traditions qui ne se perdent pas.
Les rituels improbables du jour J
La minute solennelle devant le monument aux morts
Eh oui, pour certains, le 11 novembre, c’est aussi l’occasion de faire un tour à la mairie, devant ce fameux monument qui rend hommage aux anciens combattants. On y va souvent en traînant des pieds, surtout s’il fait un froid de canard, mais une fois devant, c’est le moment d’aligner notre “respect patriotique.” On écoute le discours du maire, on regarde la gerbe de fleurs posée par les anciens du village, et on finit par faire une minute de silence en pensant aux “anciens”.
Brunch des grands fainéants
Pour les lève-tard, cette journée se transforme souvent en marathon de brunch à volonté. Quoi de mieux que d’engloutir viennoiseries, charcut’, fromage et tout ce qui traîne dans le frigo, avec un bon café pour “se réveiller tranquille.” Le 11 novembre, c’est aussi la journée officielle du “Pyjama-Je-Reste-Au-Lit”, une tradition pas très officielle mais adoptée sans hésitation par des millions de Français.

Défilé du pépé mobilisé
Dans certains villages, la tradition veut que les anciens du coin ressortent les uniformes et les médailles pour une petite parade. Souvent, c’est l’occasion de voir pépé, fier comme un paon, avec son vieux képi sur la tête, expliquant aux plus jeunes que “c’était pas la même, à son époque.” On l’écoute en rigolant, mais intérieurement, on sait qu’il a raison.
Alimenter son Insta
Pour les plus motivés, il reste toujours la possibilité de visiter un musée ou un monument aux morts. Oui, il y en a qui font ça ! C’est l’occasion de se cultiver un peu, de se rappeler que le 11 novembre, ce n’est pas seulement un jour férié, mais un moment pour se souvenir. Et puis, ça fait une belle photo pour Instagram, avec une légende du type : “Hommage à nos héros #DoNotForget #Mémoire #PoiluMaisPasTrop”.
Un 11 Novembre à la… au page
Le 11 novembre, c’est aussi l’occasion de se payer une bonne sieste de champion. Plongez dans l’ambiance : dehors, la pluie frappe doucement contre les carreaux, et vous, vous êtes bien au chaud, sous la couette, avec pour seul plan de ne rien faire. Parce que parfois, le plus bel hommage aux héros d’hier, c’est de bien se reposer, pour être en forme et ne pas “piquer du nez” quand le patron nous fait un petit briefing sur le mois à venir.
Dans les foyers français, ce jour-là, c’est la fête des plaids, des pantoufles, et des infusions qui font du bien. On s’offre une déconnexion totale, on éteint son téléphone (difficile pour certains), on évite les réunions de famille, et surtout, on ne répond pas aux mails du bureau.
Ce qu’il y a de bien avec novembre, c’est qu’il est un peu comme un “mois-avant-goût”. Le 11 novembre marque le début de la fameuse “période de pré-Noël” où les décorations sortent dans les rues, les magasins commencent à se remplir de jouets, où les chiards commencent à te tanner pour sa liste de Noël et les pubs pour la dinde commencent à nous titiller les papilles. Entre deux jours pluvieux, on commence à rêver de sapins, de guirlandes, et de cadeaux – tout en sachant très bien qu’on a encore largement le temps de procrastiner.
Eh oui, en novembre, on passe du “glorieux jour férié” au “je me prépare doucement pour la folie de décembre.” Le 11 novembre, c’est un peu le calme avant la tempête. On recharge les batteries pour mieux survivre aux fêtes, aux familles envahissantes, et aux dindes trop sèches. En somme, c’est le moment de se dire que tout va bien, avant de retomber dans la folie consumériste de fin d’année.
En définitive, ce fameux 11 novembre, c’est un jour où l’on rend hommage aux Poilus, aux anciens, à tous ceux qui ont su nous offrir la paix et la tranquillité d’un jour sans boulot. C’est une journée pour se souvenir, mais aussi pour souffler un peu et penser à soi (et à sa sieste). Parce qu’après tout, rien de mieux qu’un jour de repos pour être en forme et remercier nos anciens combattants : “Merci, les Poilus ! Grâce à vous, on s’offre une grasse mat’ bien méritée.“
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