Urgences de Saint-Jean-de-Luz : toujours fermées, toujours en colère

À Saint-Jean-de-Luz, les urgences jouent à un jeu bien connu : fermez, rouvrez, fermez encore. Résultat ? Une centaine de citoyens et d’élus ont décidé de mettre les points sur les “i” et les banderoles sur la polyclinique Côte Basque Sud ce vendredi 28 février. Marre des portes closes le soir, marre des journées sans soignants, marre de devoir cavaler jusqu’à Bayonne pour un bobo !

Si vous pensiez que les urgences étaient toujours prêtes à vous accueillir en cas de pépin, détrompez-vous. Ces derniers mois, c’est la valse des fermetures : des nuits sans service les 2, 3, 23 et 24 mars, et carrément des journées entières les 4, 9, 12 et 25. On se croirait sur les horaires d’un resto de plage hors saison !

Forcément, ça coince. Les élus, de tous bords politiques, sont montés au créneau, tout comme le groupe Herri Berri qui a lancé une pétition (déjà plus de 2 200 signatures). L’objectif ? Que les urgences soient ouvertes toute l’année, parce que non, les accidents ne prennent pas de RTT.

Un problème d’oseille et d’ARS-ouille

Derrière ce bazar, deux coupables présumés : les médecins actionnaires de la clinique et l’Agence régionale de santé (ARS). D’un côté, la clinique fait du chiffre mais les urgences, elles, ne rapportent pas assez. De l’autre, l’ARS ne semble pas pressée de débloquer la situation. Bref, on se refile la patate chaude pendant que les patients se retrouvent à poireauter à Bayonne.

Une solution est en discussion : “coupler” les urgences privées avec l’hôpital de Bayonne, pour que les médecins urgentistes puissent naviguer entre les deux établissements. Mais attention, pas question de voir l’argent public filer vers le privé sans contrôle. Un audit est en cours, et d’ici là, les habitants devront continuer à croiser les doigts pour ne pas avoir besoin d’un médecin après 20 h.

Pendant ce temps, les urgences de Bayonne surchargées

Car oui, qui dit urgences fermées à Saint-Jean-de-Luz dit urgences surchargées ailleurs. Bayonne récupère tout le monde, et le personnel trinque. Pas de quoi mettre du baume au cœur à ceux qui doivent patienter des heures pour une entorse ou une fièvre.

En attendant, les Luzien(ne)s comptent bien garder la pression pour que la situation se débloque. Parce qu’une ville sans urgences, c’est comme une planche de surf sans vagues : totalement inutile.


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