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Urgences de Saint-Jean-de-Luz en PLS, médecins en RTT éternel, les alarmes sonnent de partout !




Amis patients (et impatients), mauvaise nouvelle : les urgences de la Polyclinique Côte Basque Sud à Saint-Jean-de-Luz sont en train de devenir une légende urbaine. Un mirage médical. Un mythe hospitalier. Le genre de truc qu’on raconte le soir au coin du feu : « Tu te souviens, avant, il y avait des médecins ici ? » Le Conseil de l’Ordre des Médecins des Pyrénées-Atlantiques a décidé de tirer la sonnette d’alarme, le défibrillateur et peut-être même la corde à linge. Et pour cause : 13 des 14 médecins urgentistes ont pris la tangente. Un vrai hold-up, mais version blouse blanche. Ça ressemble à un épisode de Grey’s Anatomy, sauf que là, c’est moins glamour et nettement plus flippant

Un service d’urgences sous assistance respiratoire

Le malade, c’est le service lui-même. Depuis la fin de l’été, il souffre d’une pathologie rare : le syndrome de la désertion médicale aiguë. Entre arrêts maladie et démissions, les médecins fuient plus vite que les patients en fin de séjour hospitalier. Le blues de la blouse blanche peut-être…

La cause ? Un management tellement poussé par la rentabilité qu’il a fini par tomber dans le vide. L’Ordre des Médecins dénonce un climat psychologique délétère, une pression financière digne d’un trader sous ecstasy et des conditions de travail qui feraient passer Koh-Lanta pour un séjour au Club Med.

Les médecins de Saint-Jean-de-Luz sont en burn-out généralisé, sous antidépresseurs, et certains en pleine procédure d’invalidité. Un vrai carnage. Si Hippocrate voyait ça, il demanderait un deuxième avis médical.

Pendant ce temps, la direction de la clinique reste stoïque et attend les résultats d’un audit mené par l’Agence Régionale de Santé. Un audit dont la conclusion risque fort d’être : « Ça sent le sapin ». Avec une telle hécatombe de médecins qui prennent la tangente, la question est vite répondue, inutile de faire le serment d’hypocrite…

Actuellement, l’unique médecin encore en poste tient les urgences tout seul. Un Spartiate face à l’ennemi, un Jedi sans sabre laser, un serveur dans un fast-food un jour de rush. Courage à lui.

Mais pour combien de temps ? Déjà, les annonces pour recruter des remplaçants circulent et proposent des salaires trois fois supérieurs à ceux d’avant. Un tarif premium pour un service en ruine : c’est l’uberisation des urgences.

Urgences en surcharge, patients en errance

On plaisante, mais le vrai problème, c’est pour les patients. Parce que quand un service d’urgences ferme, ce ne sont pas les entorses qui disparaissent, ni les AVC qui se mettent en pause. Non, tout ce beau monde va juste… ailleurs.

Et cet ailleurs, c’est Bayonne, Biarritz, Orthez, où les urgences sont déjà saturées. Un grand concours de celui qui attendra le plus longtemps avant de voir un médecin. ET ça pourrait bien être toi.

Si rien ne change, dans deux mois, la Polyclinique Côte Basque Sud pourra tranquillement changer son panneau « Urgences » en « Bonne chance ». Heure du décès : … Car la vraie question est là : y aura-t-il encore des urgences à Saint-Jean-de-Luz ? Ou faudra-t-il passer par Le Bon Coin pour trouver un médecin ? Le pronostic vital est engagé.

Affaire à suivre… si quelqu’un est encore là pour poser un diagnostic.

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