Un Cidre, un piment et pas de frontières : La recette basque

Afin de pérenniser les produits du territoire, les producteurs s’organisent pour créer des synergies et développer leurs filières. Le cidre basque est sur le chemin d’une Appellation d’Origine Transfrontalière européenne, alors que les producteurs de piments s’unissent pour former le réseau ReTPIM

Bienvenue au Pays Basque, un endroit où même les piments et le cidre se moquent des frontières nationales ! Composé de sept provinces, trois en France et quatre en Espagne, le Pays Basque est un paradis de la collaboration transfrontalière, malgré les regards suspicieux des gouvernements français et espagnols. Mais là où les politiques trébuchent sur les frontières, les Basques, eux, filent tout droit, qu’il s’agisse de sport, de culture ou de gastronomie. Et aujourd’hui, on parle de cidre et de piment !

Euskal Sagardoa : Le cidre basque sans frontières

L’idée du cidre sans frontières, c’est comme un rêve devenu réalité pour les amateurs de pommes fermentées des deux côtés des Pyrénées. En 2018, nos amis espagnols lançaient l’Appellation d’Origine Euskal Sagardoa, un label qui fleure bon les pommiers et les soirées festives. Mais pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? En 2024, nos Basques français se sont dits : “Et si on rejoignait la fête ?” Avec un petit coup de pouce de l’INAO (Institut National des Appellations d’Origine) et de Hazi (le bras technique du Gouvernement Basque), ils ont réussi à mettre tout le monde d’accord. Et maintenant, il ne reste plus qu’à attendre que Bruxelles donne son feu vert pour cette appellation transfrontalière inédite.

Alors que les cidriers français et espagnols trépignent d’impatience, les bureaucrates de Bruxelles sont en train de passer le dossier au crible. Et pourquoi pas ? Après tout, c’est la première fois qu’une appellation d’origine transfrontalière pour une boisson voit le jour. Imaginez : une même réglementation, une gestion centralisée, et tout cela enrobé de pommes des deux côtés de la frontière. Ce n’est pas juste du cidre, c’est un symbole de fraternité basque !

Le Piment d’Espelette rejoint la fête

Mais attendez, il y a plus ! Le 12 mars dernier, une nouvelle alliance pimentée est née : le piment d’Espelette, le piment de Lodosa et le piment de Gernika ont décidé de fusionner leurs forces pour créer ReTPIM, un réseau transfrontalier de piments sous appellation d’origine protégée. Imaginez un instant : des réunions où l’on discute passionnément de l’incidence socio-économique du piment, de techniques de culture avancées, et de la traçabilité. Le tout arrosé de… vous l’avez deviné, du cidre !

Ce projet, soutenu par un ensemble impressionnant d’institutions allant de la Région Nouvelle-Aquitaine à l’Eusko Jaurlaritza – Gobierno Vasco, n’a qu’un objectif : partager les savoirs et éviter de réinventer la roue (ou plutôt, le piment). Avec un budget généreusement alimenté par l’Eurorégion NAEN, les réunions de ReTPIM vont explorer les façons dont chaque entité peut enrichir l’autre, dans un esprit de camaraderie épicée.

Une synergie pimentée pour 2025

Avec cinq réunions prévues d’ici février 2025, les discussions promettent d’être aussi riches que les saveurs des piments qu’elles célèbrent. Alors, si vous avez un penchant pour les collaborations transfrontalières et une passion pour la gastronomie basque, restez à l’écoute. Le Pays Basque, avec son amour du partage et de la bonne chère, ne manquera pas de vous surprendre encore et encore.

En attendant, que vous soyez amateur de cidre ou de piment (ou les deux), le message est clair : au Pays Basque, les saveurs ne connaissent pas de frontières.


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