Dans la grande famille des objets du turfu qui mettent des claques à l’obsolescence, voici le petit dernier qui fait déjà parler de lui chez les chiffonniers du XXIe siècle : SensorHUB. Mis au monde par les cerveaux en ébullition du CETIA, aka les rois du démontage textile à la chaîne, ce bijou de technologie pourrait bien foutre un sacré coup de propre dans nos bacs de fringues cramées
Exit le tri à la zob dans des hangars qui puent la chaussette humide : ici, on parle d’intelligence artificielle, de rayons X, de vision 3D, et de capteurs NIR qui scannent le t-shirt comme un bouncer scanne une carte d’identité falsifiée.
Objectif ? Dégainer le tri rapide, malin, et sans se planter pour orienter chaque godasse éventrée et chaque jean troué vers la meilleure filière de recyclage : mécanique, chimique, délissage, sur-tri, upcycling ou, soyons fous, boucle fermée façon Nirvana écologique. Bref, SensorHUB, c’est le vigile surqualifié du textile foutu, celui qui ne laisse rien passer, pas même un vieux briquet planqué dans une poche intérieure.
Une cellule qui envoie du tissu
Tu l’auras compris, on n’est plus chez Emmaüs là. SensorHUB, c’est le Terminator du tri textile : il repère les zips planqués, les boutons sournois, les renforts planqués comme des contrebandiers, et il fait le tout en une passe, sans transpirer. Grâce à un cocktail de technologies de haute volée, dont les fameux rayons X fournis par Brustia (les as du matos à rayonner ce que tu veux), ce robot bien câblé reconnaît le matos, les couches, la couleur, la composition, et jusqu’à la nature des “points durs”, ces saloperies de pièces métalliques qui foutent le bazar dans les broyeurs.
Et ça ne s’arrête pas là. Le bouzin crée une fiche d’identité numérique pour chaque sape. Genre passeport pour l’au-delà textile. Le système oriente ensuite le bout de tissu vers la bonne destination : soit une cure de jouvence façon recyclage, soit une réincarnation arty grâce à l’upcycling, soit un repos mérité dans les limbes des matières valorisées. En bref, c’est le GPS écolo de la seconde vie.
Refashion et la Région mettent la main au portefeuille
Pas né de la dernière pelote, SensorHUB a vu le jour grâce à Refashion, l’éco-organisme textile qui bosse pour que nos armoires ressemblent moins à un cimetière de polyester. Avec un coup de main costaud de la Région Nouvelle-Aquitaine, les inventeurs du CETIA ont pu aligner les ronds pour faire tourner la machine et lancer la phase test. Bientôt, les recycleurs du terrain pourront brancher le SensorHUB comme un grille-pain géant à fringues et lui faire avaler des kilos de sapes à l’agonie pour tester sa réactivité.
Et le truc est pas figé, hein ! C’est modulaire, customisable, adaptable au terrain, un peu comme un couteau suisse pour centres de tri. Une sandale en plastique rose fluo ? Hop, SensorHUB la détecte. Un manteau de ski en triple épaisseur avec des scratchs et une fermeture cassée ? Pas de souci, le système identifie le matos en temps réel et balance la pièce dans le bon bac. C’est pas du tri, c’est de la chirurgie textile.
De l’intelligence pour un monde moins con
Bon, maintenant qu’on a mis la machine en marche, faut que les industriels se sortent les doigts du cul et viennent tester le matos. Parce que SensorHUB, c’est pas juste un joujou pour les salons tech greenwashing : c’est la clé pour passer d’un recyclage à la papa à un truc de costaud, calibré, rentable et compétitif. Comme le dit Chloé Salmon Legagneur, la boss du CETIA : « Le problème, c’est pas de ramasser les fringues mortes, c’est de savoir quoi en foutre. » Bon, elle l’a pas dit comme ça, texto, hein ? Et elle a raison, la Chloé : collecter, c’est bien, qualifier, c’est mieux.
Car sans cette étape de tri nickel chrome, impossible d’alimenter proprement les filières de recyclage. Et ça, c’est la cata. Résultat : des fringues finissent encore en incinérateur ou dans des containers à l’autre bout du monde, comme si le tee-shirt “Be Kind” allait se refaire une santé en Indonésie. Grâce à SensorHUB, on arrête de faire n’importe quoi avec les vieilles nippes, et on construit enfin une boucle textile qui ne se mord pas la couture.
Vers une économie circulaire avec du vrai jus
Parce que oui, l’économie circulaire, c’est pas un slogan de start-up. C’est un taf de précision, avec des outils qui sentent pas la bricole. SensorHUB, c’est le début d’un nouveau game : celui où on trie pour de vrai, où on valorise chaque bout de tissu comme une pépite, où on arrête de confondre recyclage et enfouissement sous perfusion de greenwashing.
Et avec des acteurs comme le CETIA aux manettes, on sent que ça va pas pédaler dans la semoule. Ce centre d’innovation, monté par l’ESTIA et le CETI, s’est taillé une place de choix dans la filière : entre les labos d’ingénieurs, les industriels du chiffon et les écolos vénères, ils jouent les entremetteurs techno-écolos, et ça marche du feu de Dieu.
La suite, c’est maintenant (et ça pèse son poids de coton bio)
La balle est maintenant dans le camp des pros du recyclage textile. Le CETIA leur tend la main, propre, évidemment, pour tester SensorHUB en condition réelle. Une mission qui sent le cambouis éthique et la fibre verte bien tendue. Le but ? Que chaque fringue usée, chaque futal déchiré, chaque paire de pompes abandonnée puisse retrouver une place dans le grand cycle de la mode qui se recycle.
Alors, mes p’tits trieurs en puissance, ouvrez vos esprits écoresponsables et vos centres de tri : la techno est prête, les fringues s’empilent, et la planète, elle, attend pas qu’on la rapièce à la fin de la saison. Faut y aller, bordel. SensorHUB est là pour mettre le tri textile sur de bons rails, bien droits, bien verts, et surtout, bien rentables.