Pays Basque : ça roule pas droit et ça coûte un bras !

Au Pays Basque, les routes font la tronche et les budgets municipaux tirent la langue. Entre chemins éventrés façon gruyère et bitume qui se fait la malle, les maires des bleds de l’intérieur, comme à Arbonne ou Irissarry, en ont ras la casquette. Le coup de massue ? Le ticket d’entrée pour retaper les routes, qui grimpe plus vite qu’une côte à Iraty : 250 000 balles pour un seul village, soit le budget annuel… Autant dire qu’entre goudronner ou se payer un café, y a vite fait le choix.

Béatrice, une riveraine qui en a gros sur la patate, peste contre la mairie d’Arbonne : le chemin d’Alotz Errota est bouché, la déviation est digne d’un gymkhana, et les nouvelles arrivent au compte-goutte. Entre tracteurs en pleine bourre et vélos zigzagants, c’est pas une route, c’est Fort Boyard ! “Même un escargot en trottinette prendrait des risques”, balance-t-elle. Et vu la réponse municipale, autant attendre que les cailloux repoussent tous seuls.

À l’échelle nationale, c’est pas mieux : l’Association des Maires de France chiffre la note à 15 milliards par an, et réclame des ronds pour colmater les trous. Objectif : pomper un peu sur les recettes de la route et les gros opérateurs pour éviter que nos patelins se transforment en piste de rallye. Prochaine étape : Marseille le 5 mai, où ça risque de débattre sec. Parce qu’à ce rythme, entre l’asphalte qui craque et les caisses vides, c’est plus des routes, c’est des voies sans issue.


Discover more from baskroom.fr

Subscribe to get the latest posts sent to your email.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *