À Saint-Pierre-et-Miquelon (autant dire pas à côté de chez nous), ça fait 65 ans qu’Orok-Bat envoie du lourd côté pas chassés et claquements de bâtons. Créée en 1960 par trois lascars visionnaires, la troupe garde vivante la flamme du folklore basque, comme une vieille pellicule qu’on bichonne pour qu’elle garde toutes ses couleurs. Entre les “petits bâtons” et les chorégraphies qui feraient rougir un jury de Danse avec les stars, l’asso a trimballé ses espadrilles du coin de la rue jusqu’aux scènes canadiennes. Et même si les années 70 ont failli leur mettre un générique de fin prématuré, ils ont su rebondir façon remake à succès.
Aujourd’hui, la troupe est surtout composée de dames qui envoient du bois et d’une poignée de mecs assez courageux pour tenir le rythme. Les gamins, eux, c’est plus dur de les embarquer dans l’aventure, faut dire que la danse avec bâtons, ça fait moins rêver qu’un joystick ou un écran 4K. Mais malgré les coups durs, Orok-Bat continue de monter ses “productions” maison : spectacles, ateliers couture, stages avec des pointures venues du Pays basque, et même un casting XXL avec 20 danseurs et zikos de Saint-Jean-de-Luz pour la fête basque 2023.
Et la saga continue : en septembre, direction le Pays basque pour un tournage en extérieur grandeur nature, avec entraînements, stages et participation à la journée de la diaspora en Biscaye. Mais avant ça, ils feront chauffer la cancha le 12 août pour la fête basque locale, puis remettront ça le 15. Bref, Orok-Bat, c’est un peu comme une bonne vieille série culte : les acteurs changent, les décors évoluent, mais le scénario reste le même… et le public en redemande depuis 65 saisons.
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