Difficile de dire jusqu’à quand les mauvaises nouvelles économiques donneront des ailes mais la plupart des actifs boursiers caracolent sur des plus hauts. Mais on sent pourtant un essoufflement dans la course aux sommets historiques qui pourrait se traduire d’ici peu par une descente à la cave, qui pour une fois, ne sera pas une partie de plaisir.
Le casse-tête perpétuel des marchés boursiers continue, où les investisseurs grimpent sans cesse un mur d’inquiétude, tandis que les analystes se battent pour voir qui peut prédire le mieux l’apocalypse financière. Pourtant, malgré les avertissements et les signaux de détresse, les tendances haussières persistent, défiant apparemment les lois de la gravité et les recommandations des gourous de la finance.
Hier encore, à la clôture du 22 mai, les profils de tendance ne montraient aucune crainte. C’est un peu comme si le marché chantait “Hakuna Matata” tout en dansant sur le bord d’une falaise. Les investisseurs continuent de prendre des risques, comme le montre un portefeuille d’allocation d’actifs global agressif (AOA) qui bat des records, laissant son homologue conservateur (AOK) manger sa poussière. Bien que le marché des actions américaines ne soit pas tout à fait aussi dynamique que ce duo infernal, il s’en rapproche avec un ratio SPY (actions américaines) contre USMV (faible volatilité) qui ne fait que monter.

Ça sent la fin de course…
Mais que serait une bonne fête sans quelques perturbations ? L’industrie des semi-conducteurs (SMH) est là pour enflammer la piste de danse, augmentant pour la cinquième semaine consécutive. Si ce n’était pas un indicateur clé, on pourrait presque penser qu’ils ont découvert une nouvelle recette pour imprimer de l’argent.
Cependant, les valeurs immobilières (XHB) commencent à montrer des signes de fatigue, comme un marathonien à la fin de sa course. Par rapport à l’ensemble des actions américaines (SPY), ce ratio a chuté, touchant hier son niveau le plus bas depuis février. Peut-être est-ce un signe avant-coureur que les haussiers commencent à perdre leur souffle ?
Pendant ce temps, les bons du Trésor américain à moyen terme (IEF) n’ont pas réussi à surmonter leurs homologues à plus court terme (SHY). Ce qui pourrait laisser penser que le long marché baissier des obligations n’a pas encore dit son dernier mot. Le rebond des bons du Trésor indexés sur l’inflation (TIP) par rapport aux obligations d’État classiques (IEF) semble aussi hésitant qu’un funambule sans filet. Les esprits animaux du marché sont donc encore en train de flirter avec la reflation, mais rien n’est encore certain.
En bref, malgré les nombreux signes inquiétants, la fête haussière continue pour l’instant. Les investisseurs, toujours audacieux, semblent bien décidés à danser jusqu’à ce que la musique s’arrête. Alors, chers traders, n’oubliez pas votre parachute et profitez de la fête tant qu’elle dure !
Discover more from baskroom.fr
Subscribe to get the latest posts sent to your email.