Non, la transhumance ne se résume pas à des moutons qui descendent les pentes en broutant tranquillement ! Le 21 septembre 2024, à Licq-Athérey, c’est tout un festival que l’on vous promet, en faisant la part bêle à nos amis les ovins qui retrouvent la plaine après des mois à se la couler douce en altitude. Organisée par l’association Buru Beltza, cette édition va une nouvelle fois prouver que la transhumance, c’est bien plus qu’une virée bucolique pour animaux laineux : c’est une tradition, une fête, et surtout, un spectacle à ne pas manquer
Dans la catégorie des traditions basques, la transhumance se hisse en haut du podium, juste après la pelote et les chants en euskara (ça, on ne rigole pas avec). Alors, que se passe-t-il exactement lors de cette journée mémorable ? Pour les néophytes, un petit cours de rattrapage s’impose : chaque printemps, les bergers basques conduisent leurs troupeaux vers les hauteurs des Pyrénées. Là-haut, tout est plus beau, l’herbe est plus verte, et les brebis, vaches, et chevaux savourent des mois de liberté dans des paysages dignes de cartes postales. Mais quand vient l’automne, pas de pitié, tout ce petit monde redescend vers la plaine, histoire de laisser les prairies se régénérer pour l’hiver. Et ce retour, mesdames et messieurs, c’est l’occasion de faire la fête comme il se doit.
A Licq-Athérey, les moutons sont des stars (au moins pour un jour)
Cette année, après une pause forcée de trois ans, Licq-Athérey se prépare à remettre le couvert pour célébrer ce moment clé de la vie pastorale. Ce n’est pas un simple regroupement de moutons que vous allez voir, mais une véritable parade de la campagne. Des troupeaux déboulent des montagnes sous les yeux ébahis des spectateurs, avec des bergers à la cool, tout en maîtrise avec leurs chiens. Oui, c’est un peu comme le défilé du 14 juillet, mais en version champêtre.
L’association Buru Beltza, véritable chef d’orchestre de cet événement, met les petits plats dans les grands pour que tout le monde s’amuse. Vous pourrez même suivre les troupeaux sur les derniers kilomètres, grâce à des navettes mises en place. Le selfie avec une brebis en plein effort, c’est l’assurance de marquer des points sur Instagram.
On le sait, les Basques aiment bien faire les choses en grand. Et cette fête ne déroge pas à la règle. Outre la descente des troupeaux, le programme est chargé. Vous êtes plutôt gourmet ? Ne ratez pas le concours de fromages d’estive. Les producteurs locaux vont sortir leurs meilleurs tommes, affinées avec amour pendant des mois. Vous préférez l’ambiance champêtre ? Jetez un œil à l’exposition des « vaches grasses transhumantes ». Ça ne s’invente pas ! Et les démonstrations de chiens de bergers ? C’est un peu comme une compétition de danse pour canidés ultra-disciplinés, où chaque berger montre comment il maîtrise son troupeau d’un simple sifflement.
Côté ambiance, on ne sera pas en reste. Les trikilari, virtuoses de l’accordéon basque, vous feront vibrer au rythme des danses souletines. Puis, pour bien terminer la journée, un concert suivi d’une soirée avec un DJ local. Oui les gars, vous allez danser à en perdre à laine, la transhumance en mode dance floor, c’est à Licq-Athérey !
Fête certes, mais sauvegarde d’un patrimoine précieux aussi
Au-delà des festivités, cet événement est une manière de rendre hommage à une pratique qui participe activement à l’entretien des montagnes et au maintien des traditions. Grâce à la transhumance, les prairies de plaine peuvent respirer, et les montagnes deviennent plus sûres, moins vulnérables aux incendies. Et que dire de la qualité des produits issus de ces élevages ? Fromages Ossau-Iraty, viandes savoureuses, tout cela est le fruit d’un savoir-faire transmis de génération en génération.
Mais attention, ce n’est pas facile tous les jours pour les éleveurs. Entre la baisse du nombre d’exploitations et les défis contemporains, la transhumance ne se fait plus aussi naturellement qu’il y a quelques décennies. Pourtant, en Soule, on y croit encore dur comme fer. Près de 75 % des troupeaux liés à l’AOP Ossau-Iraty continuent de monter en estives chaque année. L’association Buru Beltza s’assure de maintenir cette tradition vivante, notamment en mettant en avant la brebis Manex Tête Noire, une race locale, coriace comme il faut pour affronter la vie en montagne.
Vous hésitez encore ? Voilà pourquoi il faut venir… La fête de la transhumance, c’est un peu l’Oktoberfest version basque. Les brebis remplacent les bières, les chants remplacent les champs… Enfin bref, c’est LA journée à ne pas manquer si vous aimez l’authenticité, la nature, la bonne humeur et bien sur la bonne boustifaille. Et puis, avouons-le, voir des moutons faire la star sous les applaudissements, bêêêê c’est quand même un sacré spectacle ! Alors, le 21 septembre, programmez votre GPS, direction Licq-Athérey !