Ça y est, la France a un nouveau gouvernement ! Après soixante-douze jours de tractations, de rumeurs, et de spéculations plus ou moins folles sur les noms des ministres (non, Gérard Depardieu n’a pas été nommé ministre de la Culture), la liste des 39 courageux a enfin été dévoilée. Aux commandes ? Michel Barnier, qui ressemble de plus en plus à un croisé entre Tom Cruise dans “Mission Impossible” et un joueur de Tetris qui doit empiler les bonnes pièces avant que tout s’effondre. Avec un subtil équilibre entre les macronistes et les Républicains, Barnier a tenté de créer un gouvernement qui tient la route… ou du moins, qui essaye de ne pas s’écraser trop vite
Bon, on ne va pas se mentir, les macronistes se sont taillés la part du lion dans ce nouveau gouvernement. Ils ont gardé Sébastien Lecornu au ministère des Armées, parce qu’après tout, pourquoi changer une équipe qui bombarde bien ? Agnès Pannier-Runacher, quant à elle, reste au ministère de la Transition écologique, parce que, soyons honnêtes, personne ne veut vraiment se frotter aux éoliennes.
L’économie, c’est Antoine Armand qui hérite du ministère des Finances. Un poste stratégique où chaque erreur de calcul peut coûter cher… Mais rassurez-vous, avec lui, on espère que l’addition ne sera pas trop salée. Aux Affaires étrangères, c’est Jean-Noël Barrot qui va devoir jongler avec les relations diplomatiques internationales. Espérons qu’il soit doué au ping-pong, car avec les tensions actuelles, il va devoir renvoyer quelques balles.
Et l’Éducation ? Anne Genetet a décroché le ministère. Peut-être parce qu’elle sait qu’en matière de réforme de l’école, mieux vaut avoir des nerfs d’acier et un dictionnaire d’insultes à portée de main pour déchiffrer les tweets des syndicats enseignants.
Côté Républicains, c’est un peu plus timide. Mis à part Bruno Retailleau, nommé à l’Intérieur, qui est l’un des rares poids lourds à bord, le reste de la délégation LR ressemble plus à une équipe de remplaçants prudents qu’à des stars montantes. Ils ont néanmoins hérité de l’Agriculture (bravo Annie Genevard) et des Outre-mer avec François-Noël Buffet. S’il y a bien un ministère où l’on doit avoir le sens du compromis, c’est celui-là !
Un gouvernement sous pression : entre Bruxelles et l’Assemblée, ça chauffe !
Ce qui est sûr, c’est que Michel Barnier et son équipe n’ont pas choisi la voie facile. À peine installés, ils vont devoir affronter des dossiers chauds patate qui ressemblent à des bombes à retardement. Le budget 2025, par exemple, c’est un peu comme essayer de préparer un gâteau avec un paquet de farine à moitié vide et un œuf fissuré. T’as le bonjour d’Alfred, bonne chance !

Et ce n’est pas tout : Bruxelles a déjà les yeux rivés sur la France, qui a été placée sous procédure de déficit excessif. Autrement dit, l’Union européenne surveille de près chaque centime que Barnier et son équipe osent dépenser. Si ça dérape, gare à la punition. Ajoutez à cela les marchés financiers qui grincent des dents à la vue des finances publiques françaises et vous avez la recette d’un cocktail explosif.
Michel Barnier aurait peut-être espéré un petit délai de grâce, une sorte de période de rodage avant de se faire démolir. Mais non, il est à peine monté à Matignon que l’opposition sort les griffes. À droite, c’est le Rassemblement National qui menace. Jordy, avec un sourire à peine dissimulé, a qualifié le gouvernement de retour du macronisme déguisé en Barnierisme. Pour lui, ce gouvernement n’a “aucun avenir”. On sent presque qu’il a déjà préparé le champagne pour célébrer la fin anticipée de ce cabinet.
À gauche, ce n’est guère mieux. Jean-Cul Mélenchon, jamais à court de formules percutantes, a décrit cette équipe comme un “gouvernement de zombies”. La France Insoumise appelle déjà à la révolte, avec des “À bas le gouvernement” hurlés plus fort que jamais. Les socialistes, un peu sonnés après avoir été marginalisés dans cette nouvelle équipe, sont tout aussi remontés. Pour eux, c’est un déni de démocratie, un gouvernement qui ressemble plus à une coalition bricolée qu’à une équipe solide.
Et si tout s’effondrait avant même de commencer ?
Alors que les nouveaux ministres n’ont même pas encore pris leurs quartiers dans leurs bureaux, les rumeurs de motion de censure circulent déjà. Une ambiance tendue, pour un gouvernement qui va devoir convaincre, séduire et, soyons honnêtes, jouer un peu les équilibristes sur le fil du rasoir. Avec une majorité relative à l’Assemblée nationale, Barnier ne peut se permettre aucune erreur. Chaque vote ressemblera à une épreuve de téléréalité, où un ministre pourrait être éliminé à tout moment. Et là, pas de totem d’immunité !
Les premières heures du gouvernement Barnier seront scrutées avec la précision d’une horloge suisse. Lundi matin, la journée commencera avec les traditionnelles passations de pouvoir. Chacun récupère les clés de son bureau et son petit carnet de doléances, pendant que les journalistes et les opposants se frottent les mains en attendant la première gaffe.
Puis, à 15 heures, tout le monde se retrouve autour de la grande table pour le premier Conseil des sinistres. Un moment solennel où le président Emmanuel Macron fera probablement un discours sur l’importance du travail d’équipe et de la solidarité gouvernementale, tandis que chacun des 39 ministres espérera secrètement que la guillotine politique ne s’abattra pas trop vite sur eux.
Pour Michel Barnier, ce nouveau poste ressemble à un véritable parcours du combattant. Il doit composer avec une équipe hétéroclite, gérer une opposition prête à en découdre, et affronter des crises qui s’amoncellent plus vite qu’un train de factures à la fin du mois. Son gouvernement, un subtil équilibre entre Macronistes et Républicains, doit non seulement prouver qu’il peut survivre, mais aussi qu’il peut gouverner.
Et qui sait, peut-être que dans quelques mois, si tout va bien (et c’est un grand « si »), Barnier pourra souffler un peu et se dire qu’il a accompli l’impossible. Mais pour l’instant, tout ce que l’on peut faire, c’est observer le spectacle, et attendre de voir qui sera le premier à trébucher. Parce qu’à Matignon, les coups bas volent bas et les couteaux sont toujours affûtés.
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