Lauak passe sous pavillon indien : quand le ciel de l’aéronautique devient un peu plus curry

À Ayherre, ça ne plane plus tout à fait comme avant : le groupe Lauak, fierté familiale depuis 50 balais, a décidé de troquer la béret-attitude pour un peu de yoga industriel. Le géant indien Wipro vient de rafler 51 % des parts de la boîte, qui fabrique des morceaux d’avion comme d’autres font des makilas. Une fusion en mode business class, validée ce 11 juin par le CSE sans trop de turbulence.

Faut dire que Mikel Charritton, le boss à l’accent de l’Aiherran pur jus, n’a pas fait dans la langue de bois de palette. “Je voulais transmettre à la prochaine génération, mais la réalité m’a mis une droite.” Autrement dit : le marché va se tasser sévère à partir de 2029, et plutôt que de finir comme un avion sans kérosène, autant embarquer avec une compagnie qui a du kérosène plein les réservoirs. Et quand Wipro affiche 14 milliards de chiffre contre les 200 patates de Lauak, on comprend que le gars ait préféré la taille XL à la tradition XXL.

Pas de panique à bord pour les 1 800 salariés : le groupe garde ses moteurs en France, mais le cockpit sera désormais partagé avec des ingénieurs venus d’un peu plus loin que Mauléon. Bref, Lauak met les gaz vers l’international, sans renier ses racines. “Made in Pays Basque, powered by India” : c’est ça, la mondialisation version turbo.


Discover more from baskroom.fr

Subscribe to get the latest posts sent to your email.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *