Hauser et Epta, deux familles dans le même congelo

Y a du grabuge dans le monde du froid, mais du bon. Le géant transalpin Epta, qui possède une usine à Hendaye, s’offre un allié de taille en mettant la main (grelottante mais ferme) sur Hauser, un as du glaçon made in Autriche. De quoi souffler un bon coup sur le secteur de la réfrigération commerciale… et donner des sueurs froides à la concurrence

C’est l’histoire d’un mariage à basse température entre deux familles qui n’ont pas froid aux yeux. Le 17 juillet 2025, dans le grand fracas feutré des communiqués bien léchés, Epta (le boss italien du refroidissement commercial) et Hauser (l’as autrichien du frigo de compet’) ont signé un pacte en béton, pardon, en inox : désormais, ils rouleront leurs glaçons dans le même congélo. Objectif ? S’emparer du haut du panier dans le monde du Retail, en envoyant une baffe polaire à la concurrence.

Faut dire que c’est pas deux p’tits joueurs. Epta, c’est une armée de 8 000 cerveaux givrés répartis à travers le globe, des bacs réfrigérés jusqu’au plafond et une passion jamais refroidie pour l’innovation qui pulse. Hauser, de son côté, aligne un CV solide : 1 500 employés au taquet, 410 millions d’euros de chiffre d’affaires et deux usines qui tournent à plein régime. Autant dire que quand ces deux-là se mettent à compresser ensemble, ça dégivre pas à moitié.

Un mariage sur lit de glace… et d’ambition

Les deux boîtes ne se contentent pas de partager la même obsession pour la température qui pique les doigts : elles ont aussi le goût du travail bien calé, l’amour du durable et la dalle d’enfer pour grignoter des parts de marché. Résultat : à elles deux, elles pèsent maintenant 2 milliards d’euros. Oui, les gars. De quoi remplir des linéaires de supermarchés jusqu’à épuisement des stocks de bacs à glaçons.

Avec cette fusion… surgelée, Epta file une couche isotherme à sa présence dans les coins qui causent allemand : Allemagne, Autriche, Suisse et autres copains d’Europe centrale. Hauser, de son côté, sort les ventilateurs et s’exporte avec classe dans le sud de l’Europe, le Royaume-Uni et la douce France. C’est ce qu’on appelle une stratégie double flux : un coup à gauche, un coup à droite, et la chaîne du froid reste bien étanche.

Le froid, c’est du sérieux

Marco Nocivelli, le big boss d’Epta, sort les gants en soie pour annoncer la couleur : « On garde nos valeurs, on booste notre vision, et on n’oublie pas la planète dans tout ça. » Traduction en argot du secteur : “on passe pas juste un coup de clim’, on refait toute la ventilation”. Quant à Thomas Loibl, le capo des frigos Hauser, il a gardé la tête froide : “On garde l’esprit de famille, on s’agrandit tranquille et on évite de se faire geler les miches par la crise.”

Dans cette alliance à faire fondre un iceberg, les deux firmes veulent surtout rester au top du froid intelligent. Du frigo connecté au système de veille 24h/24, en passant par la maintenance rapide comme l’éclair, tout est pensé pour que les yaourts ne dépassent jamais la date. Faut dire qu’avec leurs armoires XXL, leurs systèmes centralisés et leurs entrepôts derniers cris, ils peuvent quasiment rafraîchir un désert.

Le groupe Epta : le glaçon à l’italienne

Faut pas croire : Epta, c’est pas juste des mecs qui bricolent des congélos à foison. Non, les gars sont carrés comme un bac de surgelés : des marques mythiques (Costan, Bonnet Névé, Eurocryor, et compagnie), des centrales de compèt’, des plug-in qui sortent tout droit du futur… Bref, une bande de frapadingues du frigo qui ne reculent devant rien pour innover. Perso, j’ai envie de crier au génie ! (Je vous laisse chercher…)

Leur devise ? « Preserving our planet with conscious innovation. Together. » Rien que ça. En VF : “On va pas laisser fondre la banquise sans rien foutre.” Un engagement bien calé, qu’ils veulent désormais partager avec les cousins autrichiens d’Hauser. Ensemble, ils visent un futur plus vert… mais toujours bien froid.

Hauser : de Linz à l’Europe avec des glaçons plein les poches

Fondé en 1946, Hauser a fait du chemin depuis son premier compresseur artisanal. Aujourd’hui, entre Linz et la République tchèque, l’entreprise fabrique de quoi refroidir des hypers entiers sans jamais tomber en panne sèche. De l’armoire à yaourts au congélo industriel, en passant par les chambres froides qui claquent des dents, Hauser propose du solide, du fiable, du propre. Bref, de l’autrichien, tout le contraire des allemands.

Mais attention, ce n’est pas juste une usine à glaces : c’est aussi une boîte qui assure le SAV en mode ninja – service 24/24, suivi à distance, optimisation de l’énergie, tout le tintouin. L’idéal pour le supermarché de coin qui veut éviter que ses steaks hachés prennent le soleil.

Un deal monté au froid sec

Alors comment on passe de “Salut les frileux” à “On fait cause commune” ? Simple : un petit apport en actions, une grosse poignée de main et quelques signatures plus tard, voilà Hauser qui entre dans la grande famille Epta. Résultat des courses : les actionnaires historiques d’Epta gardent la main (86%), mais la fondation Hauser garde la tête haute avec 14% dans la poche. La combine parfaite pour éviter les courants d’air… froids.

Et comme chez Epta on aime les réunions bien huilées, Hauser aura aussi un siège au conseil d’administration. Histoire de garder la main sur le thermostat stratégique et de pas finir au placard.

En attendant le verdict des autorités du froid

Évidemment, tout ça doit encore passer par les mâchoires d’acier des autorités antitrust. Faut pas trop chauffer la concurrence, sinon ça coule vite. Le verdict est attendu pour la fin 2025, avec un petit coup de tampon officiel qui mettra tout ce beau monde sous le même toit… isotherme, évidemment.

Pendant ce temps-là, Epta et Hauser ne perdent pas de temps : on bosse sur les plannings, on sort les tournevis, on monte les compresseurs, et on prépare la suite du programme. Car dans ce milieu, faut pas trop lambiner : la fraîcheur, c’est sacré, et les clients veulent du solide. Faut que ça pulse, que ça souffle, que ça tienne la température.

Un avenir givré, mais doré

Ce mariage à -18 ° est un pacte de long terme, une union frigorifiquement stratégique, une alliance bien huilée entre deux pointures du métier. Ensemble, Hauser et Epta veulent bâtir un avenir givré mais radieux, où l’innovation ne refroidit jamais et où le durable reste au cœur du compresseur.

Bref, y’a du gaz dans les tuyaux, du lourd dans les vitrines, et du métier sous les Bonnet. Et même si le monde du froid peut sembler un peu austère, entre ces deux familles-là, on sent que ça va chauffer. Enfin… façon de parler.