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Elia, le traducteur basque qui cause (presque) comme un natif




L’euskara, cette langue mystérieuse qui fait transpirer les linguistes et cauchemarder Google Translate, vient de trouver son héros : Elia, un traducteur automatique tellement performant qu’il pourrait presque demander une bière en basque sans se faire repérer comme un touriste à Bayonne en plein été. Développé par les cerveaux bien affûtés de la fondation Elhuyar, ce petit bijou technologique parle euskara mieux que la moitié des Basques qui l’ont appris au lycée. Révolution ou gadget de geek ? On vous dit tout…

Pour commencer, parler basque, c’est pas de la tarte. Entre les déclinaisons dignes d’un mode d’emploi IKEA et une syntaxe plus alambiquée qu’un discours politique, même les natifs s’emmêlent parfois les neurones.

Avant Elia, traduire un texte en basque avec un outil automatique, c’était comme jouer à la roulette russe… avec six balles dans le barillet. Google Translate, brave petit, faisait de son mieux, mais ses traductions avaient souvent moins de sens qu’une conversation entre un souletin et un pottok sous meth.

Et là, Elia débarque, tel un super-héros du dictionnaire. Son super-pouvoir ? L’intelligence artificielle. Mais attention, pas n’importe laquelle : un réseau neuronal profond, qui apprend à traduire comme un humain en absorbant des milliers de textes déjà traduits par des pros. Résultat : il pige la grammaire basque et ne mélange plus « etxera noa » (je vais à la maison) avec « etxean nago » (je suis à la maison). Un progrès colossal, quand on sait que Google Translate, lui, hésite encore entre « maison », « fromage » et « parapluie ».

Adieu les traductions surréalistes

Elia, c’est le pote bilingue qu’on rêve tous d’avoir : rapide, fiable et jamais fatigué (et surtout, il ne nous juge pas quand on se trompe). Contrairement aux anciens outils de traduction, qui alignaient les mots comme un enfant de 5 ans jouant avec des Lego, Elia comprend les phrases et les recompose naturellement.

Et cerise sur le gâteau (ou plutôt piment sur le lomo), il ne se contente pas de l’écrit : il parle aussi ! Grâce à un module de reconnaissance vocale et de synthèse audio, il peut :

Écouter une phrase en basque et la traduire en direct.
Lire le texte traduit avec une prononciation impeccable (fini les accents français catastrophiques).
Répondre à vos questions comme un assistant vocal, mais en basque.

Bref, si vous rêviez d’avoir une IA qui vous parle euskara avec un accent parfait, c’est votre jour de chance.

Un assistant qui a de la ressource

Elia ne se contente pas de traduire les discussions du quotidien (« Où est la plage ? », « Un autre patxaran, s’il vous plaît ! »). Il est aussi un véritable outil pro avec des fonctionnalités qui foutent les boules aux traducteurs automatiques classiques :

Et le plus beau ? C’est gratuit ! (Oui, oui, doanik).

Elia, un levier pour la survie du basque

L’objectif d’Elia ne se limite pas à faire rigoler les francophones qui tentent de prononcer zoritxarrez (malheureusement). C’est aussi un outil stratégique pour le développement de la langue basque. Il permet à des entreprises, des administrations et des particuliers d’intégrer plus facilement l’euskara dans leur communication quotidienne.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en 2024, l’usage d’Elia a explosé de 42 %. Plus qu’un traducteur, c’est un véritable booster pour la langue, qui aide les apprenants et les locuteurs occasionnels à s’y mettre sans avoir à déchiffrer une grammaire plus épaisse qu’un mille-feuille.

Chez Elhuyar, pas question de s’arrêter en si bon chemin. L’équipe bosse déjà sur les prochaines améliorations :

Bref, Elia n’a pas fini de nous surprendre. Vous n’avez plus d’excuse pour ne pas placer un petit kaixo dans vos conversations ! Bale ?!

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