Bourse en berne : les marchés européens dans le rouge à cause d’Israël-Iran




Les marchés européens ont pris une bonne gamelle ce vendredi, coincés entre deux chaises : un conflit géopolitique qui envoie le pétrole dans les nuages et des statistiques stupeur-modérées sur l’inflation française qui passent en second plan. À la clôture, le CAC 40 a lâché 1,04 %, pour s’installer à 7 684,68 points, avec une reco en repli de 1,54 % sur la semaine. L’EuroStoxx 50 n’a pas fait mieux (-1,35 % à 5 288,39 points), et le Dax non plus (-1,14 % à 23 499,40 points). Bref, c’est la douche froide à la bourse : les investisseurs ont dégainé leur stop loss plus vite que pour vendre un Apple à la sortie d’un Apple Store

Le pétrole, la nouvelle star du jour

C’est l’attaque israélienne en Iran qui a mis le feu aux poudres sur les marchés : le pétrole s’est envolé tel un fou furieux. En trois jours, le Brent a bondi de plus de 10 % pour dépasser les 73 $, tandis que le WTI flirtait avec les 72,4 $. Résultat : les compagnies aériennes ont pris cher. Air France-KLM a plongé de 4,74 % à 8,24 €, EasyJet de 2,67 % à 543,90 pence, Lufthansa de 2,77 % à 6,882 €, et IAG de 4 % à 3,723 €. Avec le carburant qui part en fumée, leurs marges fondent plus vite que la neige au soleil.

L’inflation : un pet de lapin ?

Pendant ce temps, l’Insee nous sort une inflation de -0,1 % en mai, portant le rythme annuel à 0,7 %. Une baisse due au gasoil qui se calme (-1,7 %) et au gaz qui fait la tronche (-4,4 %). Mais avec l’or noir à la hausse, ces chiffres risquent de devenir caduques plus vite qu’un tweet polémique du renard fluo.

Corner stock : Oeneo et Pullup dans la lumière… froide

Du côté des valeurs à la Parisienne, certains titres ont tenu bon malgré la tempête. Oeneo est resté stoïque, stable à 9,52 €, soutenu par des résultats béton : un résultat opérationnel courant à 45,5 M€ (+6,2 %) et une marge opérationnelle courante de 14,9 %. C’est le bouchage de liège qui a fait le taf, avec une division Bouchage qui a absorbé le repli de l’élevage.

Pullup Entertainment, malgré des chiffres de ouf (CA doublé à 390 M€, EBITDA qui passe de 65 M€ à 138,9 M€, bénéfice net de 19,4 M€ contre une perte l’an passé), a pris une baffe de 6,60 % à 19,10 €. Le marché, plus frileux qu’un hamster en hiver, a préféré baisser le rideau. Trop de hype tue la hype ?

En vrac, les datas qui font la pluie… et le beau temps

Macro-économie en bref

  • La production industrielle française a décliné : -0,6 % dans l’industrie manufacturière, -1,4 % tous secteurs confondus. Seule la bouffe s’la péta (+1,1 %) et la chimie/métallurgie ont résisté (+0,3 %).
  • L’excédent commercial de la zone euro plonge à 9,9 Md€ en avril, contre 18,2 Md€ attendus. Surpriiiiiise !
  • L’IPC euro harmonisé en Allemagne est stable à 2,1 % en mai (+0,2 % en rythme mensuel).
  • Aux US, la confiance des ménages de l’Université du Michigan décolle à 60,5 en juin, contre 52,2 en mai (attendu 53,5). Pile un bon mood pour les marchés ? Pas sûr…
  • L’euro, lui, perd du terrain face au billet vert : -0,19 % à 1,1565 USD.

Bulles, baisses et autres cabrioles financières

  1. Aux États-Unis, la mauvaise vibes géopolitique est un peu atténuée : l’indice Michigan rassure, mais le spectre de l’inflation pétrolière plane toujours.
  2. En Europe, les marchés ont préféré bazarder leurs titres pour s’abriter, au lieu de miser sur les dividendes.
  3. Dans les espaces VIX, on sent déjà monter l’inquiétude : on troquerait presque un bon vieux CAC pour du chocolat suisse.

Entre krach, krak, et crack

Le CAC en mode yoyotte, le pétrole qui prend la tangente, des actions comme Air France-KLM en état de choc… On a tous senti le vent tourner jeudi. Entre le retour des risk-off et les indicateurs économiques qui ont fait la gueule, le combo est costaud.

Mais que le vent souffle fort, peu importe : la bourse, c’est comme un type bourré à la fête, ça vacille, ça titube… mais tant que t’as de la marge, ça relèvera la tête. Alors oui, les tensions géopolitiques, ça plombe. Oui, le pétrole qui flambe, c’est pas top pour le porte-monnaie. Et oui, l’économie hésite entre frisson et stupeur. Mais les investisseurs, eux, garderont la tête froide… jusqu’à la prochaine grosse news.

En attendant, on garde un œil sur le CAC, un nez sur le baril, et on croise les doigts pour que le vent tourne en notre faveur plutôt que pour TikTok.


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