C’est l’histoire d’un accouchement à domicile qui a tourné à la convocation. Ce mardi 10 juin, Céline Blandin, sage-femme à Hasparren, se retrouve en consultation forcée… mais cette fois, c’est elle qui est sur la table. Direction Toulouse, pas pour un monitoring, mais pour s’expliquer devant le conseil de l’Ordre des sages-femmes. Motif ? Un transfert jugé un poil tardif vers l’hosto bayonnais, le jour de l’accouchement. Résultat des courses : signalement du CHCB, suspension express par l’ARS début avril, et maintenant, passage en chambre disciplinaire.
Pas de toge ni de tribunal classique ici, mais une procédure bien spéciale pour les blouses blanches. Devant le jury composé de consœurs, la professionnelle d’Hasparren devra retracer minute par minute ce fameux accouchement mouvementé. Avec elle, son avocat Etienne Tête (ça ne s’invente pas), qui dénonce des reproches « bidons ». La chambre pourra décider d’un simple avertissement comme d’un arrêt de travail définitif, en passant par la case relaxe. Un vrai accouchement judiciaire, sans péridurale.
Depuis l’annonce de sa suspension, Céline Blandin peut compter sur tout un comité de soutien, monté au quart de tour dès avril. Car pour beaucoup, c’est la sage-femme qui se fait accoucher par l’administration. Alors faute de stéthoscope, ce sont les arguments qui vont faire le monitoring ce mardi à Toulouse. Verdict dans les prochains jours : relaxe ou coup de ciseaux ?
Discover more from baskroom.fr
Subscribe to get the latest posts sent to your email.