Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump s’est transformé en illusionniste économique, jonglant avec les droits de douane comme un sorcier avec ses sorts. Un jour, il impose des surtaxes sur l’acier et l’aluminium, le lendemain, il les retire, pour finalement les doubler le surlendemain. Cette valse-hésitation a plongé les marchés dans une incertitude digne des montagnes russes de Wall Street
Le CAC 40 patine
Le 30 mai 2025, le CAC 40 a clôturé en baisse de 0,36 %, à 7 751,89 points, enregistrant sa quatrième séance consécutive dans le rouge. Les investisseurs, tels des apprentis sorciers, tentent de décrypter les incantations économiques de Trump, mais la boule de cristal reste désespérément opaque.
Sanofi : une potion qui tourne au vinaigre
Sanofi, le géant pharmaceutique français, a vu son action chuter de 4,84 %, à 87,52 euros. La raison ? Les résultats mitigés de deux études sur l’itépekimab, un anticorps monoclonal destiné à traiter la BPCO. Si l’étude Aerify-1 a montré une réduction de 27 % des exacerbations, l’étude Aerify-2 n’a pas atteint son objectif principal. Un coup dur pour Sanofi, qui espérait faire de cette molécule une nouvelle poule aux œufs d’or.
Danone : un départ qui laisse un goût amer
Danone a annoncé le départ de Shane Grant, son directeur général adjoint, prévu pour le 13 juin 2025. Ce départ inattendu a suscité des interrogations sur la stratégie du groupe. Cependant, l’action Danone est restée stable, avec une légère hausse de 0,03 %, à 75,24 euros. Véronique Penchienati-Bosetta reprendra les responsabilités de Shane Grant, en plus de ses fonctions actuelles.
Holcim : construire l’avenir avec du ciment vert
À la Bourse de Zurich, Holcim a reculé de 2,61 %, à 90,98 francs suisses. Le groupe suisse a lancé le projet Olympus dans son usine grecque de Milaki, visant à produire deux millions de tonnes de ciment à émissions “proche de zéro” par an à partir de 2029. Un investissement de 400 millions d’euros, en partenariat avec Air Liquide, soutenu à hauteur de 125 millions d’euros par le Fonds pour l’innovation de l’UE.

Les chiffres macroéconomiques : de la nitro instable
En Allemagne, les ventes au détail ont reculé de 1,1 % en avril, après une hausse de 0,9 % le mois précédent. L’inflation harmonisée est ressortie à 2,1 % en mai, contre 2 % attendu. Aux États-Unis, l’indice PCE, mesure préférée de l’inflation par la Fed, a augmenté de 2,1 % en avril en rythme annuel, contre un consensus de 2,2 %. L’indice des directeurs d’achat de la région de Chicago est ressorti à 40,5 en mai, en dessous des attentes. La confiance des consommateurs, mesurée par l’Université du Michigan, est restée stable à 52,2 en mai.
Entre les décisions imprévisibles de Trump, les résultats d’entreprises en demi-teinte et des indicateurs économiques contrastés, les marchés naviguent à vue. Les investisseurs, tels des alchimistes modernes, cherchent la formule magique pour transformer le plomb de l’incertitude en or de la croissance. Mais pour l’instant, la boule de cristal reste trouble, et les incantations économiques de Trump continuent de faire trembler les marchés.
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