Objection Mr Attal ! Les robes noires sortent les crocs

C’est pas passé crème à Bayonne : le Barreau local a dégainé une motion bien salée pour dire non tout net à la loi Attal sur la justice des mineurs. Visiblement, l’ado prépubère qui est resté 7 mois premier ministre, n’a pas convaincu. Pour les avocats du cru, cette réforme, adoptée fissa par l’Assemblée et le Sénat, c’est du lourd qui tape à côté. Le Conseil de l’Ordre, mené par le bâtonnier Alain Larrea, s’est fendu d’un mot doux aux parlementaires, pour leur rappeler que non, un ado de 15 ans, c’est pas un daron de 40 — surtout quand on cause taule directe pour un mois ferme.

La comparution immédiate, c’est pas leur came. Et l’incarcération express, encore moins. Les avocats bayonnais dégainent la carte des droits de l’enfant, version ONU 1989, pour rappeler que la justice pour les mômes, c’est pas du prêt-à-juger. Ils plaident pour garder l’excuse de minorité, ce truc de bon sens qui fait que les juges adaptent les peines au cerveau pas encore sec des petits délinquants. Bref, selon eux, c’est pas le moment de faire du bulldozer éducatif à coups de lois punitives.

Pendant que Gabriel Attal parle de “jeunesse à la dérive” et de parents à la ramasse, les avocats, eux, demandent surtout du pognon pour la Protection judiciaire de la jeunesse, histoire de bosser avec autre chose que des bouts de ficelle. Le 5 mai, ils étaient des centaines à manifester devant les palais de justice, toge au vent, pour dire que la réforme, c’est loin d’être du gâteau. Une robe noire, oui, mais sûrement pas pour enterrer les principes.


Discover more from baskroom.fr

Subscribe to get the latest posts sent to your email.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *