Chers lecteurs, vous ne pouvez l’ignorer, Donald Trump est de retour à la Maison-Blanche pour une saison 2 qui promet son lot de rebondissements. Le 20 janvier 2025, le 47e président des États-Unis a prêté serment devant un Capitole mi-figue, mi-raisin. Et en Europe ? Entre ceux qui ont sorti les Kleenex et ceux qui trinquent au bourbon (made in Kentucky, bien sûr), les réactions ne manquent pas de piquant. Parce que Trump 2, c’est l’Amérique d’abord… mais l’Europe en panique
“L’Europe face au défi Trump”, titrait sobrement Le Parisien. De son côté, Libération a préféré un jeu de mots plus amer : “Peine Capitole”. Quoi qu’on pense du personnage, il semble clair que Donald Trump a déjà réussi un coup de maître : faire grincer des dents tout le Vieux Continent.
Le président américain n’a pas attendu d’avoir défait ses valises pour dégainer ses premiers décrets. Au programme : retrait des accords de Paris sur le climat, menaces de guerre commerciale, et une rumeur (non confirmée) sur un retour de Trump Tower au Monopoly. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a pourtant tenté de jouer la carte de l’optimisme, déclarant sur Twitter :
“L’UE se réjouit de travailler en étroite collaboration avec vous pour relever les défis mondiaux.” (France Info)
Optimisme ou méthode Coué ? On vous laisse juger.
“Pro-paix, pro-famille, anti-amis”
Du côté des soutiens de Trump, c’eeeest la fêeeete au villaaaageuh… Viktor Orbán, Premier ministre hongrois et amateur de controverses, s’est réjoui :
“Le monde occidental a un président patriote, pro-paix, pro-famille et anti-migration.”
Traduction en langage diplomatique : “Enfin un allié qui nous comprend… ou qui nous ressemble.” (Euronews)
Giorgia Meloni, la cheffe du gouvernement italien, a préféré la discrétion (une rareté chez elle) en assurant dans The Guardian que “l’Italie sera toujours déterminée à consolider le dialogue transatlantique.” Mais entre nous, le dialogue avec Donald Trump, c’est un peu comme jouer au poker avec un requin (pas le gros poisson hein!) : mieux vaut ne pas montrer ses cartes trop tôt.
Un climat glacial et des sueurs chaudes
En signant son retrait des accords de Paris, Trump a fait d’une paire deux couilles : s’attirer les foudres des écologistes et refroidir (c’est le cas de le dire) les relations avec l’Europe. El Pais rappelle que le président américain “n’a pas attendu d’être installé pour gouverner.” Et ça, c’est tout Trump : l’homme du business rapide, où les accords se concluent avec une poignée de main… ou un coup de coude.

L’Europe, elle, doit jongler entre pragmatisme et principes. Ursula von der Leyen a prévenu lors du Forum de Davos :
“Nous serons pragmatiques, mais nous resterons toujours fidèles à nos valeurs.” (The Guardian)
On applaudit l’intention, mais quand on sait que les exportations européennes vers les États-Unis atteignent 502 milliards d’euros, il y a de quoi suer sous les costumes-cravates.
Capitole ou far west ?
Donald Trump ne s’est pas seulement présenté comme le président des États-Unis. Non, monsieur se voit en shérif du monde, prêt à sortir les colts pour annexer des territoires ou se retirer de l’OTAN. Vous avez dit ambiance ?
Pour les dirigeants européens, la question est maintenant : faut-il jouer au cow-boy solitaire ou au gentil voisin ? Le politologue Ivan Krastev suggère une troisième voie :
“Les États membres de l’Union européenne ne devraient pas se précipiter pour apaiser le nouveau président américain, ni pour lui tenir tête.” (Courrier International)
En clair : avancez prudemment, comme dans un saloon où tout le monde a une arme sous le manteau.
Des “States” à la hauteur de leurs ambitions (et de leur égo)
Mais rendons à Trump ce qui appartient à Trump : il sait occuper la scène. Que ce soit par des tweets ravageurs, des décisions choc ou des discours à rallonge, il maîtrise l’art de la provocation comme personne. Les Européens, eux, devront s’armer de patience et de diplomatie, tout en espérant que cette nouvelle saison de “Trump à la Maison-Blanche” ne se termine pas en cliffhanger nucléaire.
Entre espoir et défis, l’Europe navigue en eaux troubles. Et si Donald Trump reste fidèle à sa devise, “Make America Great Again”, le reste du monde devra s’adapter. Car avec lui, ce n’est jamais just business, c’est toujours personal.
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