Alua, ça c’est du titre ! Chers lecteurs adorés, vissez bien vos bérets, on part pour un voyage dans le monde merveilleux des prénoms ! Au programme : une pointe d’humour et surtout une enquête sur ce que deviennent les prénoms basques dans le paysage civil d’aujourd’hui. Ostia, ils ne sont pas prêts de jouer à la pelote avec les prénoms stars de l’année
Il fut un temps où les prénoms faisaient sérieux : Marie pour les filles, Jean pour les garçons, et basta. Des prénoms en béton armé, prêts à traverser les générations sans vaciller. Aujourd’hui, c’est une autre paire d’espadrilles.
D’un côté, on trouve les classiques remis au goût du jour comme Louise et Jules – un clin d’œil au 19ᵉ siècle, mais avec un filtre Instagram. De l’autre, on croise des prénoms tout droit sortis d’un roman de science-fiction ou d’un manuel d’astrologie. Entre une petite Luna et un bébé Atlas, certains parents semblent hésiter entre accoucher d’un enfant ou d’une constellation.
Et au Pays Basque, alors ? Les jeunes parents gardent les pieds sur terre… ou presque. En 2024, ils ont plébiscité Alba pour les filles et Gabriel pour les garçons. Deux prénoms qui fleurent bon la douceur et la sagesse, mais qui ne réchauffent pas forcément le cœur des fervents défenseurs des traditions basques.
Alba et Gabriel sur le trône – agur les prénoms basques ?
Avec ses 31 petites Alba inscrites à la mairie de Bayonne, les prénoms basques ont pris une légère claque cette année. À croire que l’état civil s’est transformé en catalogue d’IKEA. Plus loin dans la liste, Luna, Louise et Alma poursuivent leur percée, prouvant qu’on aime toujours les prénoms avec des a – plus chantants, mais moins militants.
Et les prénoms basques dans tout ça ? Eh bien, il faut descendre en 24ᵉ position pour apercevoir une petite Maddi pointer le bout de son nez, suivie de près par 10 petites Enea. Côté garçons, on respire un peu mieux : Eneko fait jeu égal avec Arthur et Léo à la 2ᵉ place. On retrouve aussi Oihan dans le Top 10. Mais ne nous emballons pas : il n’y a plus de Pello, d’Ander ou d’Iban qui dominent la partie comme autrefois.
Les Basques jouent la carte de la diversité
Adieu les grandes familles où tous les garçons s’appelaient Jean-Pierre et toutes les filles Marie-José. Aujourd’hui, il faut que ça claque, que ça sonne unique. On cherche l’originalité, mais pas trop.
Résultat ? Des listes de prénoms dignes d’une playlist Spotify : un peu de rétro (Louis, Emma), un zeste de modernité (Luna, Alma) et une pincée d’exotisme local (Eneko et Oihan). Un mélange varié, mais qui montre aussi que les prénoms basques peinent à garder leur place en haut de l’affiche.

Et pourtant, quelle richesse ! Maddalen, Elorri, Aitor, Xabi, Maialen… Autant de prénoms qui évoquent les montagnes, l’océan et la culture basque, mais qui semblent aujourd’hui boudés au profit de prénoms plus passe-partout.
La faute à la mondialisation ? Peut-être. Aujourd’hui, les prénoms doivent s’exporter aussi bien à Paris qu’à New York. On imagine mal une petite Izar ou un Xalbador s’intégrer dans une crèche londonienne sans soulever quelques sourcils. Alors, on joue la sécurité avec des prénoms « internationaux ».
Il y a aussi l’influence des séries, des films et des réseaux sociaux. Une petite Alba ? C’est joli, ça passe partout, et ça rappelle vaguement une héroïne romantique d’un feuilleton espagnol. Un petit Gabriel ? Classe, intemporel, et surtout compatible avec toutes les carrières, de footballeur à PDG.
L’identité basque en mode veille
Mais attention, pas question de tirer un trait sur la culture locale. Les prénoms basques continuent de faire de la résistance. Ils tiennent bon dans certaines familles, surtout en Basse-Navarre et au Pays Basque intérieur.
On les retrouve aussi dans les seconds prénoms. Une petite Alba Maialen ou un Gabriel Iban permet de contenter tout le monde : un prénom moderne pour la vie quotidienne et un prénom basque pour l’identité. Malin !
Et puis, il y a les écoles immersives en langue basque, qui jouent un rôle clé pour préserver les prénoms traditionnels. Peut-être qu’une nouvelle génération de parents, nostalgique, reviendra aux racines dans quelques années. Après tout, la mode est un éternel recommencement.
Pronostic pour 2025 : retour aux sources ou poursuite de la tendance ?
Que nous réserve l’avenir ? Difficile à dire. Peut-être verra-t-on une remontée des Maïder, Jon et Aitor. Ou peut-être qu’un prénom improbable, genre Txuri ou Iratxe, viendra détrôner les Alba et Gabriel.
En attendant, une chose est sûre : les prénoms basques ne sont pas morts. Ils prennent juste une petite pause – un peu comme un joueur de pelote qui se met sur le banc en attendant de revenir dans la partie.
Alors, si vous hésitez encore, n’oubliez pas ce conseil de grand-mère : « Donne-lui un prénom qu’il pourra porter sans rougir… et qu’on pourra crier sur un terrain de rugby sans s’emmêler les pinceaux. »
Et si jamais vous craquez pour un petit Gabriel ou une Alba, glissez-lui un surnom basque. Histoire qu’il n’oublie jamais d’où il vient. Txikito ou Txiki, ça passe toujours bien. Vous verrez, ça lui fera un sacré prénom de guerrier pour les matchs de pelote !
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