Les Français sont cuits, vidés, lessivés. En 2023, 66 % de la population se déclare fatiguée, et ce n’est pas une simple impression. La fatigue est devenue une véritable question de santé publique, avec des chiffres qui donnent envie de piquer un roupillon. Entre nuits blanches, stress permanent et hyperconnexion, le pays est à deux doigts de sombrer dans une sieste nationale
Les sondages ne mentent pas, dixit Donald Trump : les moins de 35 ans sont les plus touchés, avec 78 % d’entre eux qui traînent la patte. Les employés aussi sont sur les rotules (79 %), bien plus que leurs collègues cadres (59 %). Et ne parlons pas des Parisiens : entre les grèves, le bruit et la pollution, 70 % avouent qu’ils n’en peuvent plus.
Mais la fatigue ne fait pas que plomber l’ambiance. Elle pèse aussi lourd dans les finances publiques, entre arrêts maladie et consultations médicales. 6 à 7 % des rendez-vous chez le généraliste concernent exclusivement ce problème. Certains en arrivent même à passer la journée en pyjama, un geste avoué par 48 % des Français (dont 70 % des 18-24 ans, ces amateurs de pilou-pilou ou de kigurumi).
Des causes qui donnent envie de bâiller
Les coupables ? Ils sont nombreux, et aucun ne joue les bons samaritains :
- Le stress et la charge mentale (76 %) : Trop de boulot, trop de notifications, trop de tout. Les cerveaux surchauffent, et les corps peinent à suivre.
- Un sommeil de mauvaise qualité (49 %) : Près de la moitié des Français se plaignent de nuits agitées, souvent à cause des inquiétudes liées à l’actualité ou au travail.
- Le coucher tardif (22 %) : Netflix, TikTok et soirées à rallonge, les mauvaises habitudes n’arrangent rien.
Les jeunes, surtout, tirent la langue : les 18-24 ans mettent en moyenne 54 minutes à s’endormir, bien plus que leurs aînés. Et les parents de jeunes enfants ne s’en sortent pas mieux, avec 36 % qui dorment moins de 6 heures par nuit.
L’effet de traîne de la pandémie joue aussi les trouble-fête. 41 % des Français déclarent se sentir plus fatigués qu’avant, surtout après un effort physique. Cette fatigue post-pandémique alimente un cercle vicieux où le moindre sprint pour attraper le bus peut donner envie de s’écrouler.

Les conséquences : ça tangue dans tous les sens
Quand la fatigue s’invite, elle ne fait pas que ramollir les cernes :
- 35 % fonctionnent au ralenti et n’arrivent pas à boucler leur to-do list.
- 26 % sont irritables, parfois au point de transformer une simple réflexion en troisième guerre mondiale.
- 24 % perdent leur concentration, avec des résultats parfois cocasses : 37 % ont déjà perdu leurs affaires, 31 % ont oublié un rendez-vous, et 22 % ont envoyé un message à la mauvaise personne.
Face à cet ennemi tenace, chacun a ses petites stratégies :
- 86 % prennent l’air, histoire de retrouver un semblant de vitalité.
- 72 % s’octroient des pauses régulières pour ne pas sombrer.
- 68 % misent sur la sieste, même si ça passe parfois pour de la fainéantise.
- 65 % carburent au café, l’élixir sacré des matins difficiles.
- Et pour les plus téméraires, 16 % se tournent vers les boissons énergétiques, ces cocktails chimiques qui donnent des ailes, des palpitations… ou des crises cardiaques.
Quand les Français rêvent d’une sieste collective
Au final, cette fatigue généralisée va bien au-delà du simple coup de mou. Elle reflète une société qui en demande toujours plus, sans laisser le temps de souffler. Entre les journées surbookées, les nuits raccourcies et la pression constante, les Français jonglent entre coups de barre et coups de pompe.
Et si, au lieu de chercher des solutions compliquées, on instaurait la sieste obligatoire après le déjeuner ? Avec 14 h-16 h consacrées à la digestion et au repos, il y aurait peut-être moins de somnolence, et plus d’efficacité. Après tout, comme dirait l’adage : “Mieux vaut un salarié bien reposé qu’un employé sur les rotules.” Mais malheureusement le gouvernement planche sur une journée de travail non payée…
En attendant, les Français continuent de lutter contre le sommeil, parfois avec humour, souvent avec résignation.
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