Quand les astronautes prolongent leurs vacances sur l’ISS

C’était censé être une mission éclair, une petite semaine dans l’espace, et hop, retour sur Terre. Mais pour les astronautes américains Barry « Butch » Wilmore et Sunita Williams, leur escapade à bord de la Station spatiale internationale (ISS) est en train de virer au séjour prolongé. La faute à quoi ? Aux petites fuites d’hélium qui transforment leur vaisseau, le Starliner de Boeing, en un potentiel cercueil spatial

Le Starliner, c’est la nouvelle coqueluche de Boeing. Enfin, coqueluche… c’est vite dit. Ce vaisseau, censé révolutionner les voyages spatiaux, a révélé quelques faiblesses, et pas des moindres. Lors du décollage, déjà, les ingénieurs avaient repéré des fuites d’hélium, mais, un brin optimistes, ils avaient décidé de les ignorer. Mauvaise idée ! Maintenant que les deux astronautes sont en orbite, ces mêmes fuites menacent leur retour. Et là, ce n’est plus la fête.

L’histoire pourrait presque prêter à sourire, si elle n’avait pas un petit goût de déjà-vu. Boeing, vous savez, c’est aussi la société derrière le tristement célèbre B737 MAX. On aurait pu penser qu’ils auraient retenu la leçon, mais apparemment, le goût du risque reste bien ancré. Cette fois, c’est la Nasa qui doit décider si elle fait confiance à ces propulseurs capricieux pour ramener ses astronautes sains et saufs.

Plan B ? Attendre… jusqu’à février 2025 ! Eh oui, si le Starliner persiste à faire des siennes, Butch et Suni pourraient bien passer neuf mois de plus à flotter dans l’ISS. Bon, ben on va se faire chier pendant un moment là ! Le temps pour SpaceX, le rival de Boeing, d’envoyer un de ses Crew Dragon pour les rapatrier. Pour Boeing, ce serait un joli camouflet, voir ses astronautes rentrer avec le vaisseau du concurrent.

En attendant, les astronautes prennent leur mal en patience, en espérant que les ingénieurs trouvent une solution sans qu’ils aient à enfiler leurs pyjamas spatiaux pour une longue nuit de quelques mois là-haut. La Nasa, de son côté, réfléchit. Et nous, ici sur Terre, on se demande ce que ça fait d’avoir des vacances prolongées… dans l’espace !