La ZFE, c’est un peu comme un radis noir : ça pique au début, mais au final, ça reste dans le frigo. Annoncée comme le grand ménage de printemps pour les pots d’échappement crados, la zone à faibles émissions mobilité (ZFE-m) prévue entre Tarnos et Hendaye vient de caler en côte. Samedi 29 mars, lors du conseil communautaire, les élus du Pays Basque ont freiné des quatre pneus : plus question de trancher dans le dur, la mesure est mise sur pause. En cause ? Le micmac à l’Assemblée nationale, où une commission a décidé de mettre la ZFE à la benne. Du coup, à la CAPB, on a rangé les dossiers et remis les clés du débat au clou.
« Il est urgent d’attendre », a lancé Jean-François Irigoyen, vice-président chargé des mobilités durables, en brandissant un joli chèque de 850 000 balles déjà prévu pour l’installation. En résumé, tout est prêt, mais rien ne bouge. Pas un panneau, pas un képi. Le projet reste dans les clous, mais plus personne n’a envie de le conduire pour l’instant. Les élus préfèrent donc attendre que ça se décante à Paris avant de ressortir le marquage au sol et les PV.
Résultat : les vieux diesels et les caisses en fin de course peuvent continuer à jouer les sardines sur le bitume basque, au moins pour quelques mois. Une bonne nouvelle pour les collectionneurs de Renault 21 et les fans de clopes roulées au volant. En attendant, sur la ZFE, c’est ni oui, ni non, ni kérosène — juste une grosse embardée politique à la sauce « pas touche tant qu’on n’est pas sûrs ».
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