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Zaporeak : De la bidoche d’auteur dans un écrin de terroir




Ce n’est pas juste une enseigne, c’est une déclaration d’amour à la bouffe, au terroir, à l’artisanat, et à tout ce qui se mâche lentement avec un grand sourire béat. Un lieu hybride, entre cave à merveilles et resto à tomber la serviette. Un rêve charnu qui se mange chaud. Bref, t’as compris, bienvenue dans le temple où la gourmandise est un péché capital et c’est revendiqué diantre !

Il est des lieux où le temps s’arrête, où le ventre s’ouvre et où les papilles chantent. Des endroits où le mot “gastronomie” n’est pas un concept marketing pondu à la va-vite entre deux powerpoints sur la croissance trimestrielle, mais un cri du cœur, une déclaration d’amour au produit bien fait, au producteur passionné et au mangeur affamé. Bienvenue à Zaporeak, le nouveau repaire des gourmets à Dantxarinea, planté là comme un bistrot frontalier dopé à la charcutaille de compète et au vin naturel qui sent bon les arômes du terroir et les coudes sur la table.

Derrière cette ode à la bonne bouffe, un homme : Andoni Martikorena, petit dernier de la fratrie de quatre, tout droit sorti du chaudron familial du Groupe Biok. Un CV sauce basque : de la plonge à la direction, des études d’éco à la passion du cochon, le gars a roulé sa bosse sur les pentes escarpées de l’entrepreneuriat familial. Et paf, ça donne Zaporeak : un triptyque gourmand boutique-bar-resto de 800 m² qui sent le bois, la braise et la bonne came.

À Zaporeak, on mange local et on boit frontalier

Dès que tu passes le pas de la porte, ton nez te prend par la main. Une odeur de viande maturée, de fromage coulant et de pain qui croustille. C’est pas un concept store bobo, c’est une grotte d’Ali Baba pour les estomacs affûtés. Un genre de supermarché de luxe pour gourmets exigeants, mais version rustico-rock’n’roll. La boutique regorge de txistorra, de txuleta, et autres mets commençant par « Tx », de fromage qui fait bêêêh et de vins naturels qui dépotent.

Là, un stand de charcuterie où les jambons pendent comme des méduses musclées, voire gavées. Ici, une cave à vins qui ferait jubiler un sommelier étoilé. Plus loin, un étal de fromages à foutre des complexes à la Fromagerie Quatrehomme de Paris. Tout est sélectionné avec soin, goût, passion, et un p’tit grain de folie. On appelle ça “avoir du goût plein les doigts”.

Et puisqu’on parle de barbaque, parlons de l’homme qui taille les côtes comme d’autres sculptent la pierre : Hervé Sancho, Meilleur Ouvrier de France en boucherie, genre Jedi du bifteck et poète du persillé. 35 ans de métier, un œil qui brille dès qu’on cause entrecôte, et une passion pour les bêtes heureuses élevées au foin et à l’amour du métier.

C’est lui qui gère la partie boucherie-charcut’ de Zaporeak, en mode transmission : trois apprentis bouchers au sang chaud et un en charcuterie sous sa houlette. Une bande de jeunes loups de la découpe qui apprennent que non, le steak ne pousse pas sous cellophane. Ici, on travaille des viandes de race : bœuf Pirenaica, porc Euskal Txerri, brebis Sasi Ardi… des bestioles au nom chantant et à la chair exquise.

Le concept ? Tu choisis, on te le fait griller

Le clou du spectacle, c’est ce système qui ferait baver un gastronome affamé : tu choisis ta viande ou ton vin dans la boutique, et la brigade de cuisine te le prépare. Oui, comme au resto, sauf que c’est toi qui fait ton marché. Résultat : zéro compromis, maxi fraîcheur, et la sensation d’être un peu le chef de ton assiette. Le client devient acteur, et la côte de bœuf, une œuvre collective.

Dans l’assiette, c’est du simple, du franc, du généreux. Des plats à la carte aux planches de charcuteries, tout est fait pour flatter l’estomac sans lui faire croire qu’il mange une mousse au quinoa sur lit de regrets. Ici, on cause terroir, produit, cuisson, et basta. Bref, le cauchemar du vegan.

Mais Zaporeak, c’est pas que la barbaque. C’est aussi un bar qui sort des sentiers battus, avec des cocktails maison, des spiritueux d’auteur et des tapassiettes pour l’apéro. La déco ? Entre la modernité basco-industrielle et le cosy des bars où l’on s’attarde. Une bande de potes qui rigole autour d’une planche mixte, un couple qui trinque à leur week-end gourmand, un local qui s’enfile un godet en causant politique agricole… tout le monde y trouve son comptoir.

Et le dimanche ? Le bar ferme à 19h30, mais le plaisir, lui, n’a pas d’heure légale.

Zaporeak, c’est aussi un parcours initiatique pour les curieux de bouche : ateliers de dégustation, cours de mixologie, accords mets-vins, rencontres avec des artisans… Ici, on ne consomme pas, on découvre. On affine son palais, on éduque son gosier, on apprend à dire “non” à un pinard qui sent la chaussette humide pour mieux dire “oui” à un vin orange qui frôle la perfection.

Chaque mois, une thématique différente vient chatouiller les papilles. L’idée ? Ne jamais s’ennuyer en mangeant. Et ça, ça change tout.

Un projet de terroir

Car derrière Zaporeak, y’a un projet. Un vrai. Pas une lubie de startupper en mal de racines, mais une volonté chevillée au corps de redonner du sens à l’alimentation, de remettre le producteur au centre de l’assiette, et de soutenir les filières locales. Le tout en rendant la chose sexy, accessible, et surtout, foutrement bonne.

Andoni le dit lui-même : « Je voulais proposer une alternative à la grande distri’ et reconnecter les gens à ce qu’ils mangent. » Mission accomplie : chez Zaporeak, on mange avec la bouche, le cœur et le cerveau.

Zaporeak, c’est le petit dernier du Groupe Biok, mastodonte bienveillant de la frontière franco-basque, fondé en 1977, et nourri aux valeurs familiales comme un cochon de lait à la châtaigne. Biok, c’est l’expérience, l’exigence, le savoir-faire au service de la clientèle, sans blabla corporate. Leur mojo ? Faire les choses bien et avec panache. Zaporeak, c’est un peu le rejeton cool, le projet-passion qui vient secouer la famille sans renier les origines.

Tu veux manger une txuleta digne de ce nom ? Acheter une bouteille de rouge qui tabasse sans te casser la gueule ? Comprendre pourquoi ton fromage sent le foin ou le cul et le bonheur ? Zaporeak est ton nouveau QG, ta seconde maison. Et si t’as encore faim après tout ça, c’est que t’as le ver solitaire ou que t’as pas graillé depuis une semaine !

Zaporeak
Bo. Dantxarinea, 15
31712 Dantxarinea, Navarra
Mercredi à samedi : 9h30–18h
Dimanche : 9h30–19h30
❌ Fermé lundi et mardi
zaporeak.com

Conseil d’ami : Fais-toi une virée jusqu’à Zugarramurdi ou Urdax, histoire de te creuser un peu l’appétit. Le plan parfait ? Rando le matin, bidoche l’après-midi. On appelle ça l’équilibre basque.

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