Wall Street se fait rincer : Trump sort le marteau douanier, les marchés font le plongeon




Vendredi noir pour les Bourses mondiales, qui ont pris une sacrée taule après que Donald Trump a décidé de jouer les gros bras du commerce. Droits de douane XXL, menaces sur Apple, marchés qui dévissent… Résumé d’une journée où la finance s’est pris une grosse claque à coups de tweet présidentiel

C’est reparti comme en 14… ou plutôt comme en 2018. Ce vendredi 23 mai 2025, Donald Trump, jamais avare en coups de théâtre, a dégainé sa panoplie de cow-boy protectionniste. Résultat : les Bourses ont flanché.

À peine le temps de dire « Nasdaq » que les indices ont piqué du nez. Pourquoi ? Parce que le Donald a balancé son nouveau coup de semonce : à partir du 1er juin, tous les produits européens qui mettront un orteil sur le sol américain se verront surtaxés à hauteur de 50 %. Cinquante. Pour cent. Pas une pichenette, mais un véritable uppercut fiscal. Et pour justifier le bazooka, Trump a servi du grand classique : « Les négos avec l’Europe ? Ça va nulle part. »

Eh ben les marchés, eux, ils sont allés quelque part : tout droit dans le rouge.

Europe : panique à bord du CAC

La Bourse de Paris a dévissé de 1,65 %, larguant ses points comme un flambeur au casino. Francfort a suivi avec -1,54 %, pendant que Londres, déjà pacsée commercialement avec les États-Unis, s’en sortait avec un petit bleu (-0,24 %). Ambiance plombée, traders en apnée et écrans d’ordi en feu : on aurait cru un remake de 2008 sauce bruxelloise.

Sur la planète finance, tout le monde a vu rouge — sauf les amateurs d’or, mais on y revient.

Wall Street : quand Trump tousse, le Nasdaq éternue

À Wall Street aussi, c’était pas la teuf. Le S&P 500 s’est fait ratiboiser de 0,82 %, le Nasdaq a glissé de 1,09 % et le Dow Jones s’est pris une beigne de 0,73 %. Et encore, c’était avant le digestif. Pas mal pour un vendredi.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là : Trump a aussi pointé du doigt un bon vieux pote à lui, Apple. Le géant à la pomme s’est vu menacé d’une taxe de 25 % s’il ne rapatriait pas illico presto la production d’iPhones au pays de l’oncle Sam. Résultat : l’action a fondu de 2,64 %, et Tim Cook a probablement froncé les sourcils plus fort qu’un iPhone ne télécharge une mise à jour.

Les marchés tech, déjà fébriles, ont vu leur capitalisation s’évaporer plus vite que des cryptos le dimanche soir.

Pétrole, or et change : les montagnes russes

Du côté de l’or noir, c’était pas beaucoup plus stable. Le Brent a pris 0,91 % pour atteindre 64,61 dollars le baril, tandis que le West Texas Intermediate (alias WTI pour les intimes) grappillait 1,07 % à 61,38 dollars. Mais bon, entre l’OPEP+ qui joue la montre et les marchés qui n’osent plus parier sur rien, on a vu plus franc du collier.

Côté devises, le billet vert s’est pris un revers et a perdu 0,62 % face à l’euro, qui lui, caracolait à 1,1351. Pendant ce temps, l’or faisait sa diva et bondissait de 2,01 % à 3 361 dollars l’once. Il faut dire que dans ce genre de carambolage financier, le métal jaune devient vite le doudou préféré des investisseurs paniqués.

Champagne frelaté et pneus crevés à Paris

Chez les entreprises cotées, certains ont trinqué plus que d’autres. Laurent-Perrier a sabré… dans le mauvais sens du terme : -3,06 % après avoir annoncé une année 2024/2025 à faire pleurer dans les flûtes en cristal. Volume en berne, prix/mix en carafe, et bénéfices en chute libre (-25,4 %). On est loin de l’ambiance festive des vendanges.

Michelin, lui, a connu un coup de frein en fin de séance (-0,45 %), malgré un démarrage en trombe, boosté par une recommandation positive de Jefferies. Objectif de cours : 43 euros. Mais avec l’ambiance actuelle, même les pneus neige n’auraient pas évité la glissade.

Italie : Banco BPM dans la tourmente

En Italie, le feuilleton du rachat de Banco BPM par UniCredit continue de tenir la Bourse de Milan en haleine. Le gendarme boursier, la Consob, a suspendu l’opération pour 30 jours. UniCredit va faire appel, Banco BPM râle, et les actions des deux se prennent un gadin : -3,25 % pour l’un, -2,39 % pour l’autre. Les investisseurs, eux, cherchent la sortie de secours.

Indicateurs macro : du mieux, du mou, et du mouais

L’Allemagne a sorti une petite surprise du chapeau : +0,4 % de croissance au premier trimestre. Pas le Pérou, mais mieux qu’attendu. Une fois n’est pas coutume, Angela et ses successeurs peuvent souffler un brin.

En revanche, côté ménages français, c’est la soupe à la grimace. L’indicateur de confiance est tombé à 88. Soit douze points sous la moyenne de longue période. L’Insee précise que « la quasi-totalité des soldes contribue négativement » : autrement dit, les Français ont le moral dans les chaussettes et le portefeuille qui fait la gueule.

Une guerre commerciale en approche ?

Trump, en mode bulldozer, remet donc une pièce dans le jukebox des tensions commerciales. Et pendant que les diplomates cherchent désespérément le bouton pause, les marchés eux, partent en vrille. Une nouvelle guerre commerciale ? Les investisseurs y pensent très fort… et vendent encore plus vite.

Les prochaines semaines s’annoncent rock’n’roll dans les salles de marchés. Volatilité en embuscade, stress test en série, et traders qui vont user plus de tisanes que de Red Bull.

Vendredi, tout le monde a trinqué. Les marchés, les techs, le champagne, et même le dollar. Tout ça parce qu’un président s’est réveillé avec la fibre protectionniste et l’envie de claquer un tweet rageur entre deux burgers.

Moralité ? Quand Trump sort le bazooka douanier, les indices boursiers se mettent à valser… et les investisseurs à flipper. Jusqu’à nouvel ordre (ou nouveau tweet), mieux vaut attacher sa ceinture. Le mieux à faire est d’attendre que Trumpinou nous dise quand acheter…


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