La finance… Comment dire… C’est un monde où les courbes grimpent et dégringolent plus vite qu’un trader sous cocaïne. Ce vendredi, Wall Street a fini la semaine en tirant une tronche de marché baissier, et pour cause : Donald Trump a sorti un bazooka protectionniste en annonçant des droits de douane renforcés. Résultat ? Les indices US ont fait un plongeon synchronisé, et l’or, ce bon vieux lingot rassurant, a touché un record. Quand la Bourse tousse, l’or se dore la pilule
Jusqu’à 16h55, tout allait plutôt bien. J’avais sorti les cacahuètes et me préparais à me siffler un petit Marsala pour commencer lasaï, mais patatras, à peine le temps de jeter un œil sur les graphiques que les traders ont vu rouge. Donald Trump, ce trublion de l’économie, a annoncé qu’il allait bien taper sur toutes les importations vers les États-Unis avec des droits de douane renforcés. Traduction : inflation en embuscade, investisseurs en panique, et indices qui font une belle gamelle.
Le Dow Jones a dévissé de 1% à 44 300 points, le S&P 500 a lâché 0,95% à 6 025 points, et le Nasdaq a carrément dégringolé de 1,35% à 19 520 points. On a connu des vendredis plus funky sur le parquet de Wall Street. Le Nasdaq-100 a pris une claque, plombé par des chutes magistrales : -7,2% pour Marvell Techno, -4% pour Amazon, -3,4% pour Tesla, -3,3% pour Alphabet et -2,5% pour Apple. En clair, même les géants du Nasdaq ont senti le coup de massue.
Sur la semaine, le S&P 500 a perdu 0,25%, le Dow Jones et le Nasdaq 0,55%. Pourtant, jusqu’à 19h35, tout était encore au vert. Mais les déclarations de Trump ont fait l’effet d’un coup de klaxon dans un marché endormi : panique générale.
Un vendredi pas si doré… sauf pour l’or
Dans le brouillard boursier, un seul actif a brillé : l’or. Ce métal précieux, qui a l’étonnante capacité de devenir sexy dès que les marchés se prennent une claque, a explosé un nouveau record absolu à 2 886 dollars avant de clôturer à 2 865 dollars. Une performance d’autant plus impressionnante que les indices boursiers n’étaient qu’à 1% de leurs sommets vers 16h30. En résumé, pendant que les traders pleuraient sur leurs écrans, les amateurs de lingots se frottaient les mains.
Avec un gain hebdo de +3,7%, l’or s’est offert une semaine en mode “safe haven” deluxe. La règle est simple : quand la Bourse tremble, l’or brille. Une sorte de refuge anti-crise, aussi solide qu’un coffre-fort suisse.

Le “NFP” : un pétard mouillé
Autre événement attendu ce vendredi : la publication du rapport mensuel sur les créations d’emplois non agricoles, le fameux “NFP”. Spoiler alert : il n’a eu aucun impact sur le marché. L’économie US n’a créé que 143 000 emplois en janvier, loin des 170 000 espérés par les analystes.
Mais la surprise vient du taux de chômage, qui a baissé de 4,1% à 4% (un miracle vu le contexte). En revanche, les créations de postes des mois précédents ont été révisées à la hausse, avec un solde de +100 000 emplois supplémentaires entre novembre et décembre. Une donnée qui aurait pu faire plaisir aux investisseurs… si Trump n’avait pas tout foutu en l’air avec ses annonces protectionnistes.
Le moral des Américains en chute libre
Si l’économie US essaie de faire bonne figure, le moral des Américains, lui, est en berne. L’indice de confiance des consommateurs de l’Université du Michigan, le fameux “U-Mich”, a plongé de 3,3 points à 67,8 en février, son plus bas niveau depuis juillet. Même les plus optimistes en Bourse ont dû avaler de travers.
Joanne Hsu, l’auteure du rapport, a expliqué que cette baisse de moral était généralisée, touchant aussi bien les républicains que les démocrates. En gros, tout le monde broie du noir, quelle que soit sa couleur politique.
Pire encore, les anticipations d’inflation ont bondi de 3,3% en janvier à 4,3% en février, un plus haut depuis novembre 2023. Un chiffre qui confirme une chose : la politique protectionniste de Trump inquiète, et pas qu’un peu.
Entre une Bourse qui fait grise mine, un or qui joue les stars, et des consommateurs américains au bout du rouleau, Wall Street a vécu une fin de semaine mouvementée. La politique de Trump, en mode “America First, les marchés après”, pourrait bien continuer à donner des sueurs froides aux investisseurs.
En attendant, l’or trinque à son succès pendant que les traders se noient dans leur café (ou quelque chose de plus fort). Mais rappelez-vous d’une chose les amis, s’il y en a une que vous devez retenir : sur les marchés, la seule certitude, c’est qu’il n’y en a aucune.
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