Wall Street hésite comme un ado devant le buffet




C’est lundi matin, et Wall Street avance à pas de tortue, un peu comme si elle hésitait entre la pizza et le burger au buffet. Le Dow Jones, l’indice technologique Nasdaq et le S&P 500 se baladent, indécis, au début d’une semaine aussi chargée qu’une valise avant les vacances d’été. Puis en fin d’après-midi les indices décident de se diriger vers le Sud

L’indice Dow Jones, ce vieux monsieur respectable de la finance, a un léger coup de mou avec une baisse de 0,12%. Pendant ce temps, le Nasdaq, toujours à la pointe de la technologie, joue les geeks optimistes avec une hausse de 0,52%. Et enfin, le S&P 500, le diplomate du trio, affiche une petite montée de 0,23%. Bref, une ambiance de retour de week-end où tout le monde se regarde en chien de faïence.

La semaine des gros bonnets de la tech

Et ce n’est pas une semaine ordinaire ! Oh que non ! Patrick O’Hare de Briefing.com nous rappelle que “s’il y a une semaine qui prévaut dans la saison des résultats, c’est bien celle-ci“. Traduction : préparez le Red Bull, ça va swinguer !

Au programme, Microsoft montre ses muscles mardi, suivi par Meta mercredi. Puis, c’est au tour d’Amazon de faire ses courses jeudi, avec Apple qui joue les prolongations. AMD et Intel, les semi-conducteurs chouchous, vont aussi se faire une place sous les projecteurs. Sans oublier Boeing et Procter & Gamble, les stars du Dow Jones qui, on l’espère, ne vont pas faire de vrille. Un crash est vite arrivé, surtout en cette période…

Parlons de la Fed maintenant, ce grand gourou de la finance qui termine mercredi une réunion monétaire. Art Hogan de B. Riley Wealth Management nous rassure : “Il n’y a actuellement que 4,1% de chances qu’elle réduise les taux dès maintenant“. En gros, ne retenez pas votre souffle et desserrez les fesses.

Par contre, accrochez-vous pour la réunion du 18 septembre où, selon le marché, la Fed devrait baisser les taux d’intérêt au jour le jour avec une probabilité de 99,8%. Les taux sont à leur plus haut depuis 22 ans, coincés entre 5,25% et 5,50%. Pas étonnant que tout le monde garde un œil sur ces chiffres comme un faucon sur une souris.

Inflation en mode escargot

Les nouvelles de vendredi dernier étaient plutôt encourageantes pour les investisseurs. L’inflation aux États-Unis continue de jouer à la tortue, selon l’indice PCE de juin. Sur un an, elle est revenue à 2,5%, contre 2,6% en mai. En clair, les prix ont progressé de 0,1% en un mois, soit moins vite qu’une file d’attente à Disneyland.

Nathan Sheets, chef économiste de Citi, jubile : “Il est évident que le processus de désinflation est en cours. (…) C’est une évolution majeure.” Merci, Nathan, pour ce moment d’optimisme.

Et pour couronner le tout, on attend les chiffres officiels de l’emploi pour juillet. Les nouvelles embauches devraient ralentir un peu à 190 000 contre 206 000, et le taux de chômage devrait rester stable à 4,1%. Un petit frémissement qui n’empêchera pas Patrick O’Hare de nous rappeler que “le cycle des nouvelles inattendues” pourrait encore jouer les trouble-fête, surtout avec la campagne présidentielle américaine en toile de fond et les tensions au Proche-Orient.

McDonald’s en panne de frites

Côté actions, McDonald’s grimpe de 2,80% malgré une baisse des ventes pour le deuxième trimestre. Un boycott et une chute de la fréquentation dans plusieurs régions n’ont pas aidé le géant du fast-food. Le chiffre d’affaires a reculé de 8% à 6,49 milliards de dollars, et le bénéfice net a plongé de 12% à 2,02 milliards de dollars. Visiblement, même le roi du Big Mac peut avoir un coup de mou.

En bref, c’est une semaine où Wall Street avance prudemment, entre espoir et prudence, un peu comme un chat qui renifle une nouvelle boîte de pâté. La balle est dans le camp des investisseurs et des géants de la tech pour décider si ce sera une fête ou une foire d’empoigne. Stay tuned !


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