Jeudi, Wall Street s’est offert une véritable session de gym économique, et il faut dire que les poids lourds du marché n’ont pas chômé. La Bourse de New York a terminé la séance en forte hausse, dopée par une consommation américaine au top de sa forme, qui repousse au loin les fantômes de la récession. Le Dow Jones a pris 1,39 % (un bond digne d’un athlète de haut niveau !) pour s’installer confortablement à 40 563,06 points, tandis que le Nasdaq, toujours dans sa bulle technologique, a fait un saut périlleux de 2,34 %, grimpant à 17 594,50 points. Le S&P 500, quant à lui, a joué les coureurs de fond en gagnant 1,61 %, atteignant 5 543,22 points
Si les investisseurs sourient enfin, c’est grâce à un chiffre qui a fait tourner les têtes : les ventes au détail ont rebondi de 1 % en juillet, faisant un pied de nez aux prévisions des analystes qui n’attendaient qu’un petit +0,3 %. Bref, les Américains se sont remis à dépenser comme si demain n’existait pas, rassurant ainsi un marché qui craignait que les économies ne soient mises sous le matelas en prévision d’une récession.
Peter Cardillo, analyste chez Spartan Capital, a résumé la situation à sa manière : “Les chiffres des ventes au détail repoussent les craintes d’une récession.” En clair, la consommation ne s’essouffle pas, et cela donne des ailes aux actions. La Bourse, loin de s’endormir sur ses lauriers, s’est ainsi réveillée avec une énergie nouvelle, prête à faire des levées de fonds encore plus impressionnantes.
Mais attention, cette bonne nouvelle ne s’est pas accompagnée d’un ciel tout bleu pour tout le monde. Les taux d’intérêt ont montré qu’ils avaient encore du ressort, avec le rendement des bons du Trésor à dix ans grimpant à 3,91 % (contre 3,83 % la veille). Une belle performance, certes, mais qui éloigne un peu plus la perspective d’une baisse significative des taux directeurs de la Fed en septembre. Désormais, selon l’outil FedWatch de CME Group, seuls 25 % des investisseurs croient encore à une baisse de 50 points de base, contre 55 % il y a une semaine. Les autres misent plutôt sur un petit régime minceur de 25 points de base.
Dans cet environnement tonique, Walmart a mené la danse du côté des valeurs. Le géant des hypermarchés a affiché un record historique, son action s’envolant de 6,58 % à 73,18 dollars. Et pour cause : entre mai et juillet, l’entreprise a réalisé un chiffre d’affaires de 169,3 milliards de dollars (+4,8 %), assez pour revoir ses prévisions de croissance annuelle à la hausse. Dans son sillage, d’autres enseignes de la distribution discount ont suivi le mouvement, telles que Target (+4,41 %), Costco (+1,70 %) ou encore Dollar Tree (+5,22 %). Qui a dit que les prix bas n’étaient pas à la mode ?

Sur le podium du jour, Cisco a également fait son show avec une envolée de 6,80 %, après avoir dépassé les attentes avec un chiffre d’affaires de 13,64 milliards de dollars. Rien que ça. Quant à Boeing, l’avionneur a pris son envol (+4,74 %) grâce à une commande israélienne portant sur un maximum de 31 avions 737 MAX. Décidément, dans les airs comme en Bourse, Boeing sait comment atteindre des sommets !
Les grandes stars de la tech n’ont pas été en reste, profitant du courant ascendant. Nvidia a bondi de 4,05 %, Tesla a mis les gaz à +6,34 % et Amazon a glissé un joli +4,40 % dans son panier. En revanche, du côté des labos, c’était un peu la gueule de bois. L’annonce par la Maison Blanche de la négociation à la baisse des prix de médicaments a freiné les ardeurs. Pfizer a perdu 0,66 % et Merck 0,24 %, même si Bristol-Myers Squibb a réussi à tirer son épingle du jeu avec un gain de 1,45 %. La variole du singe devrait rattraper tout ça rapidement.
Bref, Wall Street a de quoi garder le sourire : entre une consommation en pleine forme et des résultats qui battent les records, la Bourse de New York file droit vers de nouveaux sommets, laissant la récession sur le banc de touche… pour l’instant !
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