Une mauvaise mère, mais une bonne série !

Les coréens nous ont habitué à un cinéma de qualité. Sans parler du film Parasites ou de la série Le Jeu du Calamar qui ont défrayé la chronique et raflé bien des prix. Les séries de Corée du Sud ont tellement d’impact qu’elles sont même en train de faire vaciller le régime de… Corée du Nord. Là-bas, voir une série de l’ennemi du Sud est passible de mort, mais, à coup de drones et de clés USB balancées sur le territoire de Kim Jong Un, la « perversion » occidentale, la K-beauty et la K-Pop sont en train de faire bouger les lignes. Sujet annexe mais à suivre cependant…

Pour en revenir à nos cochons, la série Une Mauvaise Mère (The Good Bad Mother) est dans notre Top 10 des séries coréennes dignes d’intérêt. Dans le rôle de la mère, une époustouflante Ra Mi-Ran, et pour le fils, la prestation incroyable de Lee Do-Hyun.

Côté pitch :

Si dans le cochon, tout est bon, dans la vie des éleveurs de cochons coréens, tout n’est pas rose. Et pour faire échapper son fils a un destin tout porcin, notre maman va se montrer dure et intransigeante envers son rejeton, le forçant à devenir procureur pour venger la mort de son père. Il y parvient si bien qu’il devient orgueilleux, cassant, hautain, bref une caricature de parvenu auquel on foutrait bien quelques taloches… Jusqu’à ce jour ou un accident de voiture va le laisser avec des séquelles terribles, et les réactions mentales d’un enfant. L’occasion pour sa mère de « recommencer à zéro » son éducation, et peut-être pour lui de se reconstruire totalement et de faire enfin justice.

Au départ, le pitch justement ne m’emballait pas. J’ai redouté le côté trop larmoyant et dramatique, mais c’était oublier le talent du scénariste coréen Bae Se-Young. On rit, on pleure, on est impactés, un vrai ascenseur émotionnel. On se prend même à rêver de vivre là-bas, dans cette Corée des champs, authentique et simple, dotée de valeurs et très slow-life…

Comme toujours, en arrière-plan, une véritable étude sociale de la Corée du Sud, de la fracture sociale entre Séoul et la campagne, de ses exigences de réussite, de pression professionnelle, de corruption, bref tous les motifs qui en font le pays number One en taux de suicide, et là, c’est plus du cinéma !

Et puis, d’abord, c’est quoi Une mauvaise mère ? Cette série nous rappelle qu’il n’y a pas d’éducation parfaite, que toutes et tous, nous transposons nos manques et nos névroses sur nos enfants, mais que l’amour, le pur, le profond, celui d’une mère pour son fils, surmonte toutes les erreurs…

Coup de cœur absolu.


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