Y’en a qui préfèrent soigner le mal par le mal, d’autres par les plantes… et puis y’a les Geffard & Trotta. Ce duo de blouses blanches – l’un Bordelais déchu, l’autre Bayonnais exilé à Saint-Sébastien – débarque au tribunal correctionnel de Paris ce mardi 17 juin pour une ordonnance pas piquée des vers : prescription de médocs non homologués, biologie maison et tambouille pas très ANSM-friendly. Officiellement accusés de jouer aux apprentis sorciers sans l’aval de la Sécu, les deux médecins affirment eux, la main sur le Vidal, qu’ils ont juste bossé pour soulager ceux que la médecine classique a laissés sur le carreau.
Dans le viseur : des « traitements innovants » pour des maladies costaudes comme la sclérose en plaques, préparés à la mimine dans un labo girondin puis encapsulés dans une pharmacie milanaise. De quoi faire froncer les sourcils du parquet, qui parle d’exercice illégal de la médecine et de pipeau pharmaceutique. Les intéressés, eux, dénoncent une chasse aux sorciers et assurent que leurs « gélules de l’espoir » redonnaient la patate à des patients désespérés. Pas de victime à l’horizon, mais une ribambelle de questions : où commence l’innovation, où finit la magouille ?
Jusqu’au 25 juin, la justice va devoir démêler ce sac de nœuds médical. Les avocats crient à l’instruction à charge, les patients soutiennent leurs toubibs, et le procès s’annonce aussi corsé qu’un sirop sans AMM. Reste à savoir si le tribunal verra en Trotta un simple prescripteur zélé ou un complice de guérison borderline. En attendant, le frigo de la médecine parallèle est grand ouvert… et ça sent un peu le roussi.
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